Rebondissements sur le dossier ABN-Amro

Le projet de rachat du consortium mené par le britannique Royal Bank of Scotland est vivement critiqué par la Banque centrale des Pays-Bas. Laquelle redoute un dépeçage d'ABN-Amro. Les dirigeants de la banque batave rencontreront leurs homologues chez RBS et ses partenaires l'espagnol Santaner et le belgo-néerlandais Fortis en début de semaine prochaine à l'issue des discussions de fusion avec Barclays qui ont été prolongées jusqu'à vendredi.

A une semaine d'une assemblée générale qui s'annonce décisive pour ABN Amro, les événements s'accélèrent pour la banque néerlandaise convoîtée par Barclays et un consortium concurrent formé par un autre britannique, Royal Bank of Scotland (RBS), aux côtés de Santander (Espagne) et Fortis. Ce matin, la Banque centrale des Pays-Bas a fait savoir que le rachat éventuel d'ABN Amro par le consortium de RBS entraînerait de "grands risques et des complications".

La Banque Centrale juge périlleuse la mise en oeuvre d'une OPA par ce trio, qui pourrait aboutir à un dépeçage de la première banque néerlandaise. Son gouverneur, Nout Wellink, avait déjà jugé en février que le fonds TCI, actionnaire remuant d'ABN, allait "trop loin" en faisant pression sur la banque pour qu'elle se vende ou se sépare en plusieurs entités.

En tout état de cause, l'Etat major d'ABN Amro continue de se concenter sur les négociations en cours avec Barclays. Celles-ci avaient démarré à la fin du mois de mars et ont été prolongées jusqu'à ce vendredi. Barclays devra se décider assez vite pour lancer une éventuelle offre sur ABN-Amro, alors que RBS et ses partenaires sont aux aguets.

Exhortée par TCI à examiner toutes les offres de rachat qui pourraient être avancées, la direction d'ABN Amro a accepté de recevoir ses homologues chez RBS, Fortis et Santander en début de semaine prochaine. Une entrevue "exploratoire" au cours de laquelle les trois candidats au rachat d'ABN pourront "exposer leurs intentions et intérêts", a précisé ABN Amro dans un communiqué hier soir.
Certes, Barclays s'est montré optimiste quant à la réussite des négociations avec ABN-Amro et surtout vis-à-vis des possibles synergies à réaliser entre les deux groupes. Une confiance qui s'est en effet accrue alors qu'ABN-Amro a présenté hier des résultats 2007 encourageants (progression de 30% du bénéfice au premier trimestre).
Reste qu'en termes de synergies, tout dépendra du prix final à payer pour s'unir à ABN-Amro. Selon les analystes, les enchères sur le groupe bancaire néerlandais pourraient en effet vite monter, avec l'entrée en lice d'autres prétendants. Les prix pourraient ainsi atteindre jusqu'à 45 euros par action ABN Amro, qui cote 35,87 euros au 17 avril.

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