Appui du Fonds de mondialisation aux licenciés du secteur automobile français

Première intervention en France du Fonds européen d'ajustement à mondialisation. Plus de 3,8 millions d'euros vont aller à des programmes pour des anciens salariés du secteur automobile.

Le Fonds européen d'ajustement à mondialisation (FEM), créé en 2006 à la demande de l'ancien président de la république, Jacques Chirac, va intervenir financièrement pour la première fois en France. La Commission européenne devrait donner son feu vert, en début de semaine prochaine, au co-financement par le FEM de deux programmes de réintégration de près de 900 anciens salariés de sous-traitants de l'industrie automobile française.

La première intervention, d'un montant de 1.258.030 euros, bénéficiera à 628 employés licenciés fin 2006-début 2007 par la société Cadence Innovation. Le nombre de suppressions d'emplois opérées par cet ancien fournisseur de Renault, frappé comme neuf autres entreprises par la concurrence des producteurs des pays asiatiques, et actuellement placé en liquidation judiciaire, est en fait plus élevé et dépasserait le millier. Paris n'aurait cependant sollicité cette intervention européenne que pour quatre sites de Cadence Innovation situés à Burhaupt-le-Haut (Alsace), Vernon (Haute Normandie), Noeux-les-Mines (Nord-Pas-de-Calais) et Pouancé (Pays de Loire).

Les crédits européens seront doublés par les pouvoirs publics français et le montant global sera alloué à une "plate-forme" qui combinera plusieurs types de mesures : des allocations de "transition professionnelle", des projets de formation sous l'égide de l'AFPA (Association professionnelle de formation des adultes), et des allocations temporaires dégressives pour inciter les bénéficiaires, à travers cette compensation d'éventuelles pertes de salaires, à revenir sur le marché du travail.

La seconde intervention du FEM, d'un montant de 2.558.250 euros, servira au cofinancement d'un ensemble de mesures de réintégration de 267 salariés d'un fournisseur de Peugeot, les Ateliers Thomé Génot à Nouzaonville, dans les Ardennes. Là encore, ce serait le seul dossier soumis par la France à Bruxelles sur un total de quelque 1.350 licenciements ayant été opérés par une vingtaine de fournisseurs de PSA, ayant des ateliers dans une douzaine de régions de l'Hexagone.

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