L'Association Française des Trésoriers d'Entreprises (AFTE) s'est heurtée au silence de ses membres. Seuls 129 des 876 trésoriers interrogés ont répondu à la redoutable question "votre entreprise est-elle touchée par la crise du marché du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis ?". Sur ce total, 23 % des sondés ont avoué que leur société était concernée par le subprime.

Les groupes français sont exposés de façons différentes à la crise financière. Les risques peuvent survenir de placements dans des fonds investis dans des actifs "subprime", d'une hausse des marges sur les financements ou encore, des difficultés de refinancement signalées par plusieurs sociétés ayant fait l'objet d'un LBO ("Leverage buy out" ou rachat par effet de levier).

Plus généralement, 24 % des trésoriers interrogés prévoient que la crise pèsera sur l'activité de leur entreprise. Plus convaincus, 70 % des membres qui ont accepté de répondre à l'enquête de l'AFTE anticipent un ralentissement économique mondial qui prendrait naissance outre-Atlantique.

Au même moment, la ministre de l'Economie et des Finances déclarait que les banques françaises étaient très peu exposées au risque "subprime", estimant par ailleurs que le récent "réajustement des marchés n'était pas mauvais en soi". Du coup, Christine Lagarde s'attend, pour les deux derniers trimestres de 2007, à une croissance "nettement meilleure que lors du premier semestre".