Les autorités britanniques de la concurrence contre l'entrée de BSkyB dans ITV

La commission de la Concurrence britannique conclut que l'acquisition en novembre 2006 de 17,9% du bouquet de chaînes ITV par son concurrent BSkyB a réduit la concurrence entre médias au Royaume-Uni. Elle étudie les remèdes à la situation, y compris une vente de cette participation.

La commission de la Concurrence britannique a conclu à son tour que l'acquisition en novembre 2006 de 17,9% du bouquet de chaînes ITV par son concurrent BSkyB réduisait la concurrence entre médias au Royaume-Uni. Elle étudie donc les remèdes à la situation et pouurait obliger BSkyB à vendre sa participation.

"Cette acquisition réduit la concurrence et elle est donc contre l'intérêt public", écrit la Commission dans son communiqué. La Commission, saisie en deuxième instance après l'Office of Fair Trading (OFT), arrive aux mêmes conclusions: elle craint que cette participation "ne donne à BSkyB la capacité d'influencer la stratégie d'ITV", notamment en termes d'investissements.

La Commission remarque qu'en tant qu'opérateur de télévision payante, BSkyB subit la concurrence des chaînes de télévision gratuites, "dont ITV est un acteur important". "BSkyB pourrait ainsi avoir la capacité et des raisons de profiter de la situation pour affaiblir ITV ou l'empêcher de prendre des décisions qui pourraient menacer ses intérêts", note la Commission. Celle-ci estime cependant que la part de BSkyB dans ITV "n'est pas suffisante pour soulever des questions de concurrence dans d'autres domaines comme la publicité et le contenu des informations".

La Commission a l'intention d'envoyer en décembre son rapport final au ministre des Entreprises John Hutton. Ce sera ensuite à celui-ci de décider ce qui doit être fait. En attendant, toutes les parties intéressées par cette affaire pourront faire leurs commentaires jusqu'au 23 octobre.

On attend notamment ceux de Virgin Media. L'investissement de BSkyB il ya quasiment un an maintenant pour 940 millions de livres (1,36 milliard d'euros) était apparu de manière évidente à l'époque comme destinée à saper la proposition de rachat que venait de faire Virgin Media (dénommé à ce moment là NTL) à ITV. Face à cette somme, Virgin Media avait choisi d'abandonner son projet de reprise.

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