Le paquet fiscal estimé à 11 milliards d'euros par François Fillon

Le Premier ministre François Fillon évalue à 11 milliards d'euros le coût total des mesures économiques et fiscales (défiscalisation des heures supplémentaires, déduction d'intérêts d'emprunts immobiliers...) promises par Nicolas Sarkozy et qui vont être votées dès cet été par le parlement.

Le coût des mesures économiques et fiscales programmées par le gouvernement s'élèvera à 11 milliards d'euros, déclare François Fillon dans une interview parue ce vendredi dans "Le Parisien-Aujourd'hui en France". "Il n'est pas de 15 milliards (comme chiffré par le Parti Socialiste) , mais de 11 milliards : entre 5 et 6 milliards pour les heures supplémentaires, 3 milliards pour l'accession au logement et 1,7 milliard pour les droits de mutation", précise le Premier ministre.

"S'agissant du bouclier fiscal, nous estimons que le coût sera peu élevé parce que, s'il fonctionne, il réduira la fuite des capitaux. La réduction ISF pour les investissements dans les PME coûtera environ 500 millions. La défiscalisation du travail étudiant, 30 millions", ajoute le chef du gouvernement.

"Avec tout cela, et ce qui suivra en septembre, il s'agit d'aller chercher le point de croissance supplémentaire que les autres pays ont et qui nous manque. Notre objectif, c'est donc de provoquer un choc de confiance et de croissance", réaffirme-t-il.

Le Premier ministre a par ailleurs précisé qu'à l'automne, le gouvernement allait proposer "une série de réformes qui visent à améliorer la compétitivité de l'économie française, des réformes qui vont moderniser l'organisation du travail, alléger les règlementations qui pèsent sur les entreprises". "On relance l'étude sur la TVA sociale", a-t-il confirmé. "Il peut être utile de taxer un peu les importations pour qu'elles participent au financement de la protection sociale", à l'instar de ce qui a été décidé par l'Allemagne."Car, faire supporter au seul travail des Français le coût de cette protection sociale, c'est handicaper notre économie", a ajouté le Premier ministre.

Interrogé sur le financement de ces réformes, François Fillon estime qu'elles donneront lieu à "un effort de réduction de la dépense publique qui est indispensable non seulement à la tenue de nos engagements et à la réduction de la dette, mais tout simplement à la compétitivité de notre économie". "On tiendra, là aussi, nos engagements: le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, une franchise médicale qui est à l'étude, et la réorganisation de l'Etat pour réduire son train de vie", confirme-t-il.

Il cite également la "fusion d'organismes comme l'ANPE et l'Unedic, la révision de la carte judiciaire". "Dans le budget 2008, on doit pouvoir recueillir les premiers fruits d'un certain nombre de restructurations", estime le Premier ministre

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