Le pétrole grimpe après un incident maritime irano-britannique

Quinze marins britanniques ont été enlevés par l'Iran lors d'une opération de contrôle de la Royal Navy dans le golfe. Les cours du brut, qui étaient en baisse avant cette annonce, sont repartis à la hausse, touchant même un plus haut de l'année à 62,65 dollars le baril à New York.

Le pétrole a atteint son niveau le plus haut de l'année à 62,65 dollars le baril à New-York ce vendredi, après l'incident qui a opposé les marines britannique et iranienne dans le golfe persique. Quinze marins britanniques ont été enlevés par l'Iran lors d'une opération de contrôle "de routine" de la Royal Navy dans le nord du golfe, a annoncé ce vendredi le ministère de la Défense à Londres. Le Foreign Office a convoqué l'ambassadeur d'Iran en Grande-Bretagne et exigé la libération immédiate des quinze militaires.

L'US Navy a indiqué pour sa part qu'aucun marin américain n'avait été capturé lors de cet incident comme le témoignage d'un pêcheur irakien aurait pu le laisser penser dans un premier temps. Ce témoin avait dit avoir vu des militaires britanniques ou américains enlevés par des marins iraniens, et un porte-parole militaire britannique dans le port irakien de Bassorah avait confirmé l'existence d'un "incident" sans pouvoir confirmer la nationalité des captifs. Selon le pêcheur irakien, l'incident s'est produit dans sur les eaux du Chatt al Arab, confluent du Tigre et de l'Euphrate, qui forme la frontière entre le sud de l'Irak et l'Iran.

Le pêcheur a déclaré que deux bateaux occidentaux s'étaient arrêtés pour contrôler des navires marchands iraniens dans la région de Siban, près de la péninsule Al Fao. Lorsqu'ils sont montés à bord d'un des bateaux, au moins deux bâtiments de la marine iranienne ont surgi et les militaires ont été emmenés sans qu'il y ait eu usage de la violence. Il a précisé que les forces américaines et britanniques patrouillaient régulièrement dans cette zone et inspectaient les bateaux iraniens.

Le Chatt al Arab est le théâtre de régulières escarmouches entre l'Irak et l'Iran. En juin 2004, l'Iran avait brièvement pris le contrôle de trois patrouilleurs de la marine britannique. En janvier 2006, les garde-côtes iraniens avaient immobilisé trois bateaux irakiens, accusés d'avoir pénétré dans les eaux iraniennes. Bagdad avait alors accusé Téhéran d'avoir pris en otage les neuf membres d'équipage irakiens.

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