Prudence sur les marchés pétroliers. Les réserves d'essence américaines, dont le niveau est un élément clé en cette période estivale de grands déplacements en voiture, ont reculé de 2,3 millions de barils à 203,3 millions. Ces stocks se situent bien au dessous de leur niveau de l'année dernière à la même époque, en baisse de 4,5%.

De leur côté, les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont diminué de 200 000 barils pour s'établir à 122,2 millions de barils. C'est une autre déception pour les analystes qui tablaient sur une hausse de 900 000 barils. Ces réserves enregistrent une baisse de 8,3% par rapport à l'année dernière. Seuls les stocks de brut ont répondu exactement aux prévisions des analystes en reculant de 500 000 barils à 352,1 millions de barils ; ces stocks son en hausse de 5,4% sur un an. La surprise vient des raffineries qui ont intensifié leur rythme d'activité en fonctionnant à 91% contre 90,2% la semaine dernière.

Pourtant, la production américaine d'essence s'est maintenue à 9,2 millions de barils par jour. La demande d'essence est en hausse de 1,3% sur les quatre dernières semaines à 9,63 millions de barils par jour. Sur cette même période, les Américains ont consommé plus de 20,9 millions de barils de produits pétroliers, soit une hausse de 0,9% sur un an.

Le marché a rapidement réagi à ces chiffres décevants : le cours du pétrole prenait 78 cents à 74,80 dollars le baril sur le marché américain alors qu'à Londres, le Brent gagnait 74 cents à 76,26 dollars.