Le programme de Sarkozy coûtera 31,7 milliards d'euros sur cinq ans

Actuellement au coeur du débat présidentiel, le coût du programme de Nicolas Sarkozy a été détaillé aujourd'hui. Avec une part prépondérante pour les dépenses d'enseignement et de recherche, le projet du candidat UMP s'élève à 31,7 milliards d'euros sur cinq ans. Une modération qui permettra de respecter son objectif en matière de finances publics, à savoir de ramener la dette au-dessous de 60% du PIB en 2012.

La transparence avant tout. Face à des comptes publics qui ne laissent pas une grande marge de manoeuvre sur les dépenses, les candidats à la présidentielle souhaitent rassurer sur la sagesse de leur programme. Les porte-parole de Nicolas Sarkozy ont chiffré aujourd'hui les "mesures prioritaires" du candidat de l'UMP à l'élection présidentielle à "32 milliards d'euros environ (31,7 très exactement) en cinq ans".

Dans un communiqué, Rachida Dati et Xavier Bertrand font entrer dans les 31,7 milliards l'enseignement supérieur et la recherche pour 9 milliards, la mise en place d'études dirigées, du droit opposable à la scolarisation des enfants handicapés et du plan d'urgence au profit de l'éducation prioritaire pour 2,6 milliards.

Ils chiffrent à 3,5 milliards la création d'une cinquième branche de la protection sociale, à 4,6 milliards l'exonération des charges fiscales et sociales sur les heures supplémentaires, et à 3 milliards l'exonération des droits de donation et de succession pour tous les patrimoines petits et moyens.

Le coût du bouclier fiscal à 50% et de la déduction d'ISF, dans la limite de 50.000 euros, de tout investissement direct dans le capital d'une PME ou de toute donation à une fondation ou une universités est évalué à 3 milliards.
S'y ajoutent le crédit d'impôt environnement (1 milliard), le renforcement du crédit d'impôt recherche pour les PME-PMI (0,5 milliard), les dépenses relatives à la politique du logement (2,5 milliards) et l'allocation familiale au premier enfant (2 milliards).

"D'autres mesures prioritaires n'ont pas été chiffrées car elles sont d'ores et déjà gagées par des crédits existants (notamment assurance salaire et retour à l'emploi, compte épargne formation individuel, allocation unique à la garde des enfants de moins de trois ans)", précise le communiqué.

"Ces dépenses nouvelles, dont 15 milliards (14,6 très exactement) sont des dépenses fiscales (allègements d'impôts), ne creuseront pas le déficit public et permettront même d'atteindre nos objectifs de finances publiques", affirment les porte-parole, faisant valoir qu'elles seront "intégralement financées par une révision générale des programmes permettant de redéployer les dépenses inutiles vers les dépenses utiles".

Il s'agit, selon eux, de "réorienter de l'ordre de 5% des dépenses en cinq ans (5,4% exactement), ce qui est un effort parfaitement soutenable comme l'ont montré des pays comme le Canada et la Suède qui se sont livrés à ce genre d'exercice (en quatre ans, entre 1995 et 1999, le Canada a redéployé 10% des dépenses publiques)".

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