Mission pour Védrine : Sarkozy poursuit l'ouverture

Le président de la République a annoncé ce lundi vouloir aller "encore plus loin" dans l'ouverture. Hubert Védrine se voit ainsi confier un rapport sur la mondialisation, alors que selon certaines informations, Jack Lang pourrait participer à une mission de réflexion sur la rénovation des institutions.

Bien que critiquée dans son propre camp et mal vécue par certains élus de la majorité, la stratégie d'ouverture de Nicolas Sarkozy devrait se poursuivre. "J'ai fait un gouvernement d'ouverture et dans les semaines et les mois qui viennent, j'irai encore plus loin", a ainsi déclaré le président de la République lors d'un déplacement à Strasbourg. "En devenant président de la République, je me suis libéré de toute attache partisane. (...) On ne gagne jamais un combat en ayant un esprit sectaire", a-t-il ajouté.

Un rapport sur la mondialisation sera ainsi confié à Hubert Védrine. L'ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Lionel Jospin avait refusé fin mai de revenir au Quai d'Orsay, laissant ainsi le champ libre à Bernard Kouchner. Par ailleurs, selon des informations de L'Express, Jack Lang pourrait participer à une mission de réflexion sur la rénovation des institutions à côté de Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, et de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur.

Avec Hubert Védrine et éventuellemennt Jack Lang, ce seraient ainsi deux nouvelles figures du Parti socialiste qui répondraient favorablement à la volonté d'ouverture affichée par Nicolas Sarkozy depuis son élection à la présidence de la République. Ils rejoindraient ainsi Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, Eric Besson, secrétaire d'Etat chargé de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques ou encore Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la francophonie.

Une stratégie d'ouverture qui commence à faire grincer des dents au sein de la majorité. De nombreux élus alsaciens ont notamment critiqué la nomination de Jean-Marie Bockel. Arlette Grosskost, députée UMP du Haut-Rhin, qui avait battu le maire de Mulhouse lors des législatives de 2002, a même décidé de prendre ses distances avec le groupe UMP. Elle n'a d'ailleurs pas assisté à la réunion publique organisée ce lundi à Strasbourg.

"Ce n'est pas un boycott véritablement, c'est simplement le fait que je n'ai pas encore rencontré le président de la République qui m'a promis un rendez-vous pour qu'on ait une explication franche et loyale, entre quatre yeux. En attendant, je ne vois pas ce que je ferais à Strasbourg ce soir", a-t-elle expliqué.

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