La Thaïlande a levé ce jeudi un des derniers contrôles sur les flux entrants de capitaux au lendemain de la démission du ministre des Finances qui les avait imposées. Le Premier ministre intérimaire, Surayud Chulanont, a indiqué qu'un successeur à Pridiyathorn Devakula serait désigné la semaine prochaine dans le cadre d'un "remaniement" gouvernemental.

Entre-temps, la banque centrale a annoncé un nouvel assouplissement significatif d'une réglementation imposant une mise en réserve obligatoire et non rémunérée de 30% pendant douze mois sur les flux entrants de capitaux, afin de lutter contre la hausse du baht, la monnaie locale, et de protéger les exportations. Le ministre démissionnaire avait déjà fait machine arrière dans la foulée de ces mesures qui avaient provoqué un plongeon historique de la bourse de Bangkok (-15%) le 19 décembre. Il avait alors indiqué que les investissements étrangers effectués via la Bourse seraient exemptés.

Les nouvelles dispositions annoncées jeudi et qui s'appliqueront à partir du 15 mars permettront de fait aux investisseurs de contourner la réglementation en optant pour un retrait du dépôt avant la période de douze mois mais au taux de change en vigueur le jour du dépôt. Tout le monde s'attendait à un abandon total de la réglementation sur les capitaux entrants mais la banque centrale a confirmé qu'elle resterait en vigueur jusqu'à une stabilisation effective du baht.