La promotion de Sallie Krawcheck chez Citigroup fait débat

La directrice financière est nommé à la tête de la division gestion de patrimoine, poste qu'elle avait occupé de 2002 à 2004. Certains considèrent ce changement comme une rétrogradation. D'autres estiment qu'il s'agit d'un bon choix pour accroître les résultats du groupe.

Les Américaines semblent les reines du business. Après Patricia Russo, qui a pris les reines de l'équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent fin 2006, Sallie Krawcheck pourrait bien devenir la patronne de Citigroup, la plus grande banque américaine. Directrice financière du groupe depuis 2004, cette "quadra", réputée pour être l'une des femmes les plus influentes de Wall Street, a été nommée aujourd'hui à la tête de la division gestion de patrimoine de Citigroup, principal axe de développement du groupe pour les prochaines années.

Cette division n'est autre que la troisième de la banque, avec un chiffre d'affaires de 2,7 milliards de dollars au quatrième trimestre 2006, soit 11 % de l'activité de Citigroup, et un bénéfice net de 411 millions, qui représente 8 % du résultat total de la banque. Il faut dire que cette division englobe Citigroup Private Bank, la maison de courtage Smith Barney et l'activité de banque d'investissement.

"J'étais impatiente de revenir à un niveau opérationnel", explique Sallie Krawcheck. Qui, compte tenu de "sa personnalité, de son image", semblait un peu à l'étroit dans son tailleur de directrice financière, estime Gary Goldstein, directeur du cabinet de recrutement new-yorkais The Whitney Group. Mais tout le monde n'est pas de cet avis. Pour certains analystes, c'est même tout le contraire d'une promotion, Sallie Krawcheck ayant déjà dirigé la division gestion de patrimoine, de 2002 à 2004.

Certes. Mais Sallie Krawcheck était parvenue à restaurer la crédibilité de Smith Barney, alors accusé par les autorités boursières américaines d'avoir publié des analyses financières biaisées. Or les actionnaires de Citigroup mettent actuellement la pression sur le président Charles Prince pour donner un coup de fouet aux résultats du groupe et à son cours de Bourse. Sallie Krawcheck sera peut-être la femme de la situation.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.