Bien que la campagne soit encore longue, Ségolène Royal, la candidate du Parti socialiste (PS) semble décider à ne pas se laisser distancer par son principal concurrent, Nicolas Sarkozy. Selon un baromètre TNS-SOFRES publié dimanche, le candidat de l'UMP l'emporterait contre Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle le 6 mai avec 55% (+2 points) des voix contre 45% (- 2 points) pour la représentante socialiste. Quant à François Bayrou, le candidat UDF, dont les principales propositions économiques ont été rendues publiques aujourd'hui dans La Tribune, il fait une remontée spectaculaire dans ces mêmes sondages et occupe désormais une position d'outsider.

Ce soir, Ségolène Royal passera un test important. Invité à débattre avec 100 Français dans le cadre de l'émission "J'ai une question à vos poser" diffusée sur TF1, celle-ci tentera de reconquérir le terrain perdu face à son principal concurrent, Nicolas Sarkozy qui inaugura le 5 février dernier cette nouvelle émission, suivie par plus de 8,2 millions de téléspectateurs.

Car, à la lecture des sondages, la campagne de la candidate socialiste semble peiner à monter en puissance. Le chiffrage des 100 propositions énoncées le 11 février dernier lors du meeting de Villepinte fait notamment débat. Un débat qui existe également à droite mais qui semble - pour l'instant - moins "polluer" la campagne de Nicolas Sarkozy.

Pour inverser la tendance, Ségolène Royal a déclaré hier qu'elle allait nommer une nouvelle équipe de campagne dont la composition devrait a priori être annoncée jeudi. "Il faut une équipe plus étoffée et mieux structurée, il faut qu'on sorte de l'autogestion, il faut remettre de la hiérarchie. La semaine qui vient sera celle du réajustement, de la réorganisation", a encore dit Ségolène Royal, qui explique aussi qu'il est nécessaire de restructurer son équipe face aux 'moyens disproportionnés' de monsieur Sarkozy", qui selon elle "profite de sa double situation de candidat et de ministre de l'Intérieur.", a-t-elle expliqué à l'Agence France Presse. On connaît déjà l'une des nouvelles têtes de cette organisation. Après le démission d'Eric Besson, c'est désormais Michel Sapin, trésorier du PS et ancien ministre de l'Economie qui occupe la fonction de secrétaire national à l'économie et à la fiscalité au PS.