JPMorgan Chase engrange 4,8 milliards de dollars de profits au premier trimestre

La troisième banque des Etats-Unis a profité du dynamisme de sa banque d'investissement. De quoi compenser les pertes essuyées dans le sillage de la crise immobilière en cours.

C'est une batterie d'excellents résultats que dévoile aujourd'hui JPMorgan Chase au titre du premier trimestre. La troisième banque des Etats-Unis derrière Citigroup et Bank of America, a gagné 4,8 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année. Soit 3,5 milliards d'euros. C'est 55% de plus que les bénéfices engrangés lors du premier trimestre de l'année 2006 qui était également de bonne facture. Dans le même temps, les revenus de la banque ont progressé de 25% en un an pour approcher les 19 milliards de dollars.

Si Jamie Dimon, PDG de la banque, souligne la performance de l'ensemble des métiers de l'établissement - banque d'affaires, banque commerciale, gestion d'actifs, capital-investissement - c'est avant tout le dynamisme de la banque d'investissement qui a soutenu la performance réalisée sur le trimestre. Le résultat net de l'activité phare de JPMorgan a quasiment doublé pour atteindre 1,5 milliard de dollars grâce à la hausse des commissions perçues sur les activités de courtage de taux, d'émissions et de conseil en fusions-acquisitions. A ce titre, JPMorgan est intervenue comme banque conseil à l'occasion de 68 opérations de rapprochements d'un montant total de près de 135 milliards de dollars sur le trimestre, rappelle Bloomberg.

Du coup, les difficultés rencontrées sur le fameux marché du "subprime", ces emprunteurs à la situation financière fragile heurtés de plein fouet par la crise immobilière actuelle, passent au second plan. Compte tenu des provisions passées par la banque pour faire face aux pertes essuyées sur les crédits à l'habitat, le bénéfice net de l'activité de banque de détail a reculé de 2% sur le trimestre, à 860 millions de dollars.

Toujours est-il qu'en Bourse de New-York les investisseurs ont salué les chiffres délivrés par JPMorgan. En début de séance, le titre gagnait 4% à 52,19 dollars, portant à 8% les gains enregistrés depuis le 1er janvier. Le marché adhère à la stratégie conduite par Jamie Dimon, arrivé à la tête du groupe il y a un an. Après les restructurations des dernières années, ce dernier privilégie désormais la croissance et les investissements. Et entend d'ores et déjà allouer un milliard de dollars d'investissements à son activité de banque d'investissement sur 2007.

Lundi, le leader Citigroup avait annoncé un recul de 10% de son bénéfice net des trois premiers mois de l'année (5 milliards de dollars) en raison des charges induites par le vaste plan de restructuration annoncé au début du mois par le groupe. Ce programme prévoit notamment la suppression de 17.000 emplois dans le monde afin de générer 2,1 milliards de dollars d'économies de coûts sur 2007 (puis 3,7 milliards en 2008 et 4,6 milliards en 2009). Demain, ce sera au tour de Bank of America de lever le voile sur ses résultats des premiers mois de l'année.

Bank of New York réalise de meilleurs profits que prévu
Alors que la saison de publication des résultats du premier trimestre bat son plein outre-Atlantique, Bank of New York a réservé une bonne surprise aux investisseurs en présentant des bénéfices supérieurs aux attentes des analystes financiers. Le résultat net de la banque a progressé de 3% à 434 millions de dollars au premier trimestre. La banque est en cours de fusion avec le spécialiste de la conservation de titres, Mellon Financial. Une transaction de 16,5 milliards de dollars qui permet à Bank of New York d'accélérer sa stratégie de recentrage sur les métiers de la conservation et de la gestion d'actifs. L'opération doit être finalisée au début de l'été.

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