Poussée des prix américains à la production en mai

Les prix producteurs ont crû de 0,9% en mai et de 4,1% sur un an, surtout sous l'effet des prix de l'énergie. L'indice de base est resté plus sage, à 1,6% par rapport à mai 2006.

Les prix à la production ont augmenté de 0,9% aux Etats-Unis en mai, hausse plus marquée qu'attendu en raison notamment des coûts de l'énergie, mais l'indice de base, hors alimentation et énergie, a crû au rythme plus modéré de 0,2%, selon les statistiques publiées ce jeudi par le département du Travail.

Par rapport à mai 2006, l'indice des prix à la production - c'est à dire payés par les industriels et les grossistes - affiche une hausse de 4,1%, ce qui est la plus forte enregistrée depuis juin 2006 (4,9%) et l'indice de base une inflation de 1,6%. Les prix de l'énergie ont augmenté de 4,1% le mois dernier, leur hausse mensuelle la plus forte en six mois, notamment sous l'effet d'une augmentation de 10,2% de l'essence, ce qui constituait leur augmentation la plus marquée depuis novembre. Les prix de l'alimentation ont en revanche reculé de 0,2% sur un mois et affichent une hausse de 8,5% sur un an.

La Réserve fédérale américaine surveille de près l'évolution des prix à la production en expliquant que sa principale préoccupation est le risque de voir l'inflation rester au niveau actuel, considéré comme trop élevé. De son côté, le dollar a brièvement grimpé à des plus hauts de la séance contre l'euro et le yen dans la foulée de cet indicateur, et les "Treasuries" ont aggravé leurs pertes après la publication de l'indice venu alimenter les craintes d'investisseurs sur un resserrement monétaire pour juguler les risques inflationnistes.

"L'indicateur pris dans sa globalité est plus élevé que prévu, mais cela va être en partie relativisé quand on sait à quel niveau était le prix de l'essence. Il faudrait que les prix de gros de base, hors éléments volatils, soient eux aussi supérieurs aux attentes pour que les gens s'affolent vraiment sur l'inflation. En attendant, les marchés obligataires sont orientés à la baisse. Et je pense que c'est plutôt bon pour les actions, le fait que la croissance mondiale soit nettement supérieure aux anticipations", commente Jim Paulsen, responsable des placements chez Wells Capital Management à Minneapolis, cité par l'agence Reuters.

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