Large victoire de Nicolas Sarkozy pour la présidence de la République

Le candidat de l'UMP remporte l'élection présidentielle avec 53,06% des voix. Il devient le sixième président de la Vème République. Il devance Ségolène Royal de 6 points. Cette dernière n'a obtenu que 46,94% des suffrages. La passation de pouvoir entre Jacques Chirac et son ancien ministre de l'Intérieur aura lieu le 16 mai comme l'a confirmé dimanche soir Nicolas Sarkozy lui-même, avant les prochaines élections législatives les 10 et 17 juin.

Avec 53,06% des suffrages selon les résultats définitifs de l'élection présidentielle, Français de l'étranger inclus - sous réserve de validation par le Conseil constitutionnel - (soit 18,98 millions de voix sur 44,47 millions d'inscrits, 37,34 millions de votants et 35,77 millions de suffrages exprimés), Nicolas Sarkozy est devenu dimanche 6 mai le nouveau président de la République française. Le candidat de l'UMP succède sans grande surprise à Jacques Chirac - la passation de pouvoir est prévue le 16 mai comme l'a annoncé lui-même le nouvel élu -, alors qu'il était donné largement gagnant par les derniers sondages.

Le candidat de l'UMP a conforté son avance face à sa rivale socialiste, Ségolène Royal, après avoir remporté le premier tour de l'élection présidentielle à 31,18% des voix contre 25,87%. Le débat présidentiel de mercredi dernier n'a pas permis à la candidate du PS de refaire son retard et de bousculer le scrutin. Elle n'obtient que 46,94% des voix selon le ministère l'Intérieur, soit 16,79 millions de suffrages exprimés.

Ce second tour de la présidentielle confirme l'intérêt que les Français ont porté à l'élection du sixième président de la Vème République. A 17 heures, le taux de participation atteignait 75,11% en métropole selon le ministère de l'Intérieur, établissant un nouveau record à cette heure depuis 1965. Selon des estimations de l'Ifop et de CSA-Cisco, le taux de participation des électeurs devrait être de 85% à 86% et pourrait approcher les records des seconds tours des élections présidentielles de 1974 et de 1981. Selon le décompte du ministère de l'intérieur, le total atteint 84,77% soit 15,23% d'abstentions.

Avec les douze années de présidence de Jacques Chirac, c'est la troisième élection présidentielle de suite remportée par la droite aux dépens de la gauche. La présence de Ségolène Royal au second tour a fait oublier au sein du Parti socialiste la déroute du 21 avril 2002, lorsque leur candidat Lionel Jospin avait échoué au premier tour de la présidentielle, devancé par Jean-Marie Le Pen. Mais la candidate, qui s'est imposée au sein de son parti en bousculant quelques cadres, risque de voir ressurgir les rancoeurs et les règlements de compte, mis de côté le temps de la campagne électorale.

Face à la défaite, l'avenir de la candidate du PS dépendra de sa capacité à rassembler et remobiliser son camp dans la perspective des élections législatives. Si c'est elle qui les mène... Les élections législatives seront également cruciales pour François Bayrou, qui avait annoncé ne pas voter pour Nicolas Sarkozy. Fort de ses 6,8 millions de voix recueillies au premier tour, le leader centriste se trouve dans une position inconfortable, coincé entre sa volonté de créer un Parti démocrate pleinement indépendant et le ralliement de ses députés au candidat de l'UMP.

Pour l'un comme pour l'autre, tout se joue maintenant dans un troisième tour législatif, qui devrait déterminer avec quelle majorité parlementaire le nouveau président de la République pourra gouverner. D'ici là, Nicolas Sarkozy devrait se retirer quelques jours, avant de prendre ses fonctions le 16 mai prochain.

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