CVC serait sur le point de lancer une offre sur Sainsbury, KKR se retire du projet

Le fonds KKR a quitté le consortium constitué pour racheter Sainsbury. Il veut se concentrer sur la prise de contrôle d'Alliance Boots.

Le distributeur Sainsbury est plus volatile que jamais. Le numéro trois de la distribution britannique est, certes, au centre de nombreux rebondissements depuis plusieurs semaines. Dernier en date, le fonds Kohlberg Kravis Roberts (KKR) a quitté ce mercredi soir le consortium récemment constitué en vue de son rachat.

KKR était associé pour l'occasion avec CVC, Blackstone et Texas Pacific Group. Motif de son retrait? KKR est également en lice pour prendre le contrôle d'Alliance Boots et ne veut pas se disperser. Alliance Boots et Sainsbury ont par ailleurs des activités similaires de vente de produits de beauté et de santé aux particuliers au Royaume-Uni, ce qui aurait pu causer des problèmes de concurrence. De fait, KKR a fait la semaine dernière une offre de 14,8 milliards d'euros pour s'adjuger le contrôle d'Alliance Boots, aux côtés du vice-président et premier actionnaire du groupe, Stefano Pessina.

Sur son site Internet, le Financial Times indique que si KKR s'est résolu à se retirer du dossier, c'est aussi parce qu'il jugeait trop élevée une offre à 570 pence par action que les trois autres fonds s'apprêteraient à faire, d'ici à la fin de la journée, sur Sainsbury, valorisant celui-ci 14,55 milliards d'euros. Selon les modalités édictées par le gendarme de la Bourse britannique, ce consortium a jusqu'au 13 avril pour faire une offre ferme ou abandonner la partie pendant six mois.

La direction de Sainsbury commence, certes, à trouver le temps long. Le consortium a manifesté son intérêt début février. Depuis, aucune annonce officielle n'est intervenue laissant planer l'incertitude sur l'avenir du groupe. Les actionnaires du distributeur n'ont toutefois pas à se plaindre, depuis le début des rumeurs, l'action s'envole. Et si la firme a, certes, annoncé des chiffres plutôt flatteurs au titre de son exercice 2006, confirmant un net redressement de l'activité, elle a également bénéficié d'un fort engouement spéculatif.

Résultat : le titre bondit de 60% depuis le début de l'année (il cote actuellement 562 pence), la progression sur un an atteignant près de 72%. Engouement que nombre d'analystes associent également à la richesse des actifs immobiliers du groupe, richesse susceptible d'attirer plusieurs candidats au rachat. La partie n'est sûrement pas terminée sur Sainsbury.

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