La croissance du PIB français devrait être de 0,7% au premier trimestre 2007, selon une première estimation de la Banque de France (BdF) publiée mercredi dans son enquête mensuelle de conjoncture, qui montre une amélioration du climat des affaires en janvier. L'acquis de croissance pour 2007 à la fin du premier trimestre (le niveau de croissance dont on est sûr qu'il sera atteint, sauf en cas de récession au cours des trimestres suivants) est à 1,5%, selon la banque centrale.

Concernant la croissance pour 2006, dont la première estimation a été publiée hier par l'Insee (2%), le gouverneur de la BdF, Christian Noyer, tout comme le ministre du Budget, Jean-François Copé, l'ont jugé "un peu décevant", surtout si on compare à la zone euro. Pour l'an passé, le gouvernement tablait sur une croissance comprise entre 2 et 2,5%. Pour le ministre "il faut qu'on passe à la vitesse supérieure sur un certain nombre de sujets" particulièrement à travers la notion de travail "qui est essentielle" et le pouvoir d'achat. Les premiers signes positifs sont là: pour Christian Noyer, la croissance est à présent "bien partie" (...) "un peu dans tous les secteurs" et "les entreprises sont optimistes".

L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, qu'a publié la Banque de France mercredi, va dans ce sens: il progresse à 107 en janvier 2007 contre 104 en décembre 2006. Les chefs d'entreprises interrogés ont indiqué que l'activité industrielle avait nettement progressé en janvier, que le taux d'utilisation des capacités de production était revenu à un niveau supérieur à sa moyenne de longue période et que le courant de commandes nouvelles s'était renforcé, tant sur le marché intérieur qu'à l'étranger. Le niveau des carnets de commandes est jugé supérieur à la normale. Les stocks de produits finis sont "légèrement supérieurs au niveau désiré". Les prix des produits finis et des matières premières se sont accrus modérément et les effectifs sont restés stables. Les perspectives d'activités dans les prochains mois "demeurent favorables dans l'ensemble des secteurs", note la Banque de France.

Pour les prochains mois, l'ensemble des secteurs industriels (biens intermédiaires, biens d'équipements, biens de consommation, industries agricoles et alimentaires) s'attendent à une hausse de l'activité. Concernant l'automobile, "un redressement de la production est observé, chez les constructeurs et davantage encore chez les équipementiers", mais les carnets de commandes sont toujours jugés insuffisants et les stocks de produits finis légèrement supérieurs au niveau désiré.

Les perspectives sont également encourageantes dans les services marchands. La progression de l'activité "s'est accélérée en janvier", et les prévisions "font état d'une poursuite de la croissance à un rythme soutenu dans les prochains mois". L'activité du commerce de détail a "légèrement progressé en janvier". La croissance de l'activité a concerné le petit commerce indépendant et les grandes surfaces spécialisées dans l'équipement du logement, mais les ventes de la grande distribution généraliste se sont repliées, surtout dans les supermarchés, selon l'étude.