Au coude à coude. Le maire sortant Jean-Luc Moudenc était crédité de 41% des voix selon les estimations d'Ipsos et 42% selon la Sofres. Son concurrent socialiste, Pierre Cohen, récupérerait entre 38% (Sofres) et 40% (Ipsos) des voix. Des résultats assez similaires aux enquêtes réalisées sur Toulouse en début de semaine. Jean-Luc Moudenc, étiquette centriste, a réalisé dimanche soir un score également semblable à celui de son prédécesseur Philippe Douste-Blazy lors des élections de 2001.

Les deux principaux prétendants se sont donc lancés dès dimanche soir dans une véritable campagne de deuxième tour. Objectif : séduire les votants des autres candidats. Privé de triangulaire, le représentant du Modem, Jean-Luc Forget, n'a pas dépassé les 7%, tandis qu'à gauche, François Simon (l'Autre Gauche) et Miriam Martin (LCR) ont récupéré chacun un peu plus de 5% des voix. Sur le papier, Pierre Cohen serait donc en ballottage favorable, d'autant qu'à droite, aucune liste FN n'est venue capter de votes contestataires. "C'est un bon score, dans la fourchette haute que nous nous étions fixée, commente Kader Arif, premier secrétaire du PS de Haute-Garonne. Et nous disposons d'une réserve de voix plutôt dynamique." Du côté de l'équipe sortante, il s'agira d'abord de récupérer les votes du Modem et de la liste d'André Gallego, candidat sans étiquette qui a recueilli un peu plus de 1% des suffrages. Car le fauteuil du Capitole se jouera bien à quelques voix près. "72% des Toulousains ont jugé favorablement l'action municipale, rappelle René Bouscatel, co-listier de Jean-Luc Moudenc. Une action municipale n'est pas une action politicienne nationale..." Difficile pourtant de s'affranchir des courants nationaux. Le deuxième tour réservera sans doute son lot de surprises, d'autant que dimanche le taux de participation a été faible. La pluie aidant, moins d'un électeur sur deux (44% à 17h) s'est déplacé pour aller voter.