Ralentissement économique à prévoir en France au deuxième trimestre, selon l'Insee

Jean-Philippe Cotis, directeur général de l'Insee, estime que les enquêtes réalisées auprès des entreprises laissent présager d'un ralentissement de l'activité pour le trimestre en cours.

Si le premier trimestre a été bon, il n'en ira pas forcément de même au deuxième trimestre : selon Jean-Philippe Cotis, directeur général de l'Insee, les enquêtes réalisées auprès des entreprises laissent en effet prévoir un ralentissement de l'activité au deuxième trimestre.

"Au premier trimestre, nous avons eu dans l'ensemble de bonnes surprises, avec un très bon premier trimestre en France comme dans la zone euro", a-t-il affirmé ce mardi matin lors d'une conférence de presse. "Il faut se féliciter de ces bons résultats tout en restant prudents", a-t-il ajouté, en notant que les chiffres allemands en particulier étaient susceptibles d'être révisés.

Le patron de l'Insee a relevé que la croissance avait été tirée au premier trimestre par l'investissement et les exportations des entreprises, en ligne avec ce que suggéraient les enquêtes de conjoncture, alors que le contexte a été moins favorable pour la consommation.

Mais cette tendance pourrait ne pas se poursuivre. Depuis le printemps en effet, les enquêtes auprès des entreprises "suggèrent une certaine dégradation du climat, ce qui laisse augurer un ralentissement de l'activité" au deuxième trimestre, a-t-il ajouté.

Parmi les facteurs qui devraient peser, Jean-Philippe Cotis a mentionné la situation toujours précaire aux Etats-Unis, les marchés financiers fragiles et l'évolution des prix des matières premières, en particulier du pétrole.

L'Insee a annoncé le 15 mai une croissance de 0,6%, meilleure que prévu, du produit intérieur brut en France au premier trimestre, après +0,3% (révisé de +0,4%) au dernier trimestre 2007.

Pour l'ensemble de 2007, la croissance a été révisée de 1,9% initialement annoncé à +2,2%, comme en 2006 (+2,1% contre +2,4% en données corrigées des jours ouvrables). La croissance a été de 1,5% en Allemagne au premier trimestre et de 0,7% dans l'ensemble de la zone euro.

Mais la Banque de France a indiqué hier qu'elle ne prévoyait que 0,3% de croissance pour l'Hexagone au deuxième trimestre. L'Insee semble aujourd'hui lui donner raison.

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