Sur les trois premiers mois de l'année, StatoilHydro a dégagé un bénéfice net part du groupe en hausse de 61%, à 16 milliards de couronnes (2 milliards d'euros) contre 9,8 milliards un an plus tôt. Son bénéfice d'exploitation a progressé de 49%, à 51,4 milliards, pour un chiffre d'affaires en hausse de 33%, à 159,2 milliards.

"La progression du résultat net constatée entre les premiers trimestres 2007 et 2008 s'explique surtout par la hausse de 42% du prix du pétrole mesuré en couronnes norvégiennes", explique StatoilHydro dans son rapport. Les chiffres publiés mardi sont supérieurs aux attentes des analystes cités par l'agence TDN Finans pour ce qui est du résultat d'exploitation (50,6 milliards attendus par le consensus) mais en retrait au niveau du bénéfice net (17,1 milliards attendus).

Sur fond de prix record du baril, StatoilHydro a aussi vu sa production d'hydrocarbures progresser, de manière assez inattendue, de 4,3%, à 1,889 million de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j) contre 1,811 Mbep/j au premier trimestre 2007. Les analystes tablaient sur une production sensiblement inférieure, à 1,850 Mbep/j.

Le groupe a également cité l'augmentation du prix du gaz naturel, un niveau moindre de dévaluation de ses réserves, des plus-values de cessions et des gains de change comme autres facteurs ayant contribué à l'amélioration de ses résultats. En revanche, la hausse des coûts d'exploration, à 3,9 milliards contre 2,7 milliards il y a un, a pesé sur les comptes. Elle s'explique par des forages de prospection plus nombreux et un accroissement des dépenses d'acquisition de données sismiques.

"Nos activités d'exploration ont débouché sur des résultats encourageants. Jusqu'à présent en 2008, nous avons découvert 15 gisements d'hydrocarbures, 12 en Norvège et trois à l'international", a commenté Helge Lund, directeur général de StatoilHydro. Dans un communiqué distinct, StatoilHydro a annoncé mardi avoir découvert deux gisements d'hydrocarbures sur le champ Oseberg, dans les eaux norvégiennes de la mer du Nord. Le premier contiendrait environ 5 millions de barils de pétrole, et le second 16 millions de barils équivalent-pétrole.