La culture chinoise traditionnelle accorde une grande importance au bien-être et à la santé, résultats d'activités et pratiques bienfaitrices au rang duquel le sport et l'exercice physique occupent le premier plan.

Les Chinois les plus sportifs, ceux (17%) qui pratiquent un sport au moins une fois par semaine, ont une vision assez traditionnelle de la vie. Pour eux, la spiritualité et une certaine implication sociale sont essentielles. Ils se sentent aussi particulièrement concernés par la pollution et tout ce qui peut affecter leur santé.

Mais au-delà de ce petit noyau de sportifs réguliers, la pratique du sport a tendance à décliner. En 2005, 20% des Chinois urbains déclaraient faire de l'exercice physique une fois par semaine. En 2007 ils ne sont plus que 14%. De même, en 2005, 30% d'entre eux se déclaraient préoccupés des effets potentiels des produits consommés sur leur santé. Ils n'étaient plus que 24% en 2007. Ces deux évolutions parallèles sont caractéristiques d'une société chinoise urbaine qui dispose de peu de loisirs, de peu de temps libre et d'une énorme aspiration à la consommation sous toutes ses formes.

Parallèlement, un tiers des Chinois et 68% des hommes suivent les résultats sportifs dans les media (presse et télévision). La culture du sport dépasse donc largement la pratique. 56% des jeunes chinois regardent régulièrement des matchs de football à la télévision et s'intéressent vivement aux championnats européens. A Shanghai, la ville de Chine considérée comme étant la plus "occidentalisée", 41% des habitants regardent régulièrement des matchs de football à la télévision.

Pratique en baisse et télévision en hausse, le sport en Chine ressemble de plus en plus aux pratiques occidentales.