Le consortium de Suez décroche la construction du barrage brésilien de Jirau

Un consortium emmené par le groupe français Suez et regroupant des entreprises brésiliennes publiques et privées a remporté la concession de 5,3 milliards de dollars (3,4 milliards d'euros) pour la construction et l'exploitation du barrage hydroélectrique de Jirau, dans le bassin de l'Amazone, au Brésil.

Suez s'est allié dans ce projet de Jirau, d'une capacité de 3.300 mégawatts (MWh) et dont la production doit démarrer en 2012, au groupe brésilien Eletrosul, filiale du géant de l'électricité Eletrobras, au groupe de construction Camargo Correa et à la société publique CHESF (Companhia Hidro Eletrica to Sao Francisco). Suez détient une participation de 50,1% dans le projet. Le consortium de Suez s'est engagé à vendre sur le marché l'électricité de Jirau, sur la rivière Madeira, à 71,4 reals (28 euros) par MWh, soit un rabais de 21,5% comparé au prix de base retenu pour la procédure d'enchères.

Le consortium de Suez a gagné le contrat face à l'espagnol Santander. Le concurrent malheureux du groupe français sur ce projet, s'était associé au portugais Banif pour créer un fonds d'investissement dans le cadre d'un consortium avec la compagnie publique d'électricité Furnas, le groupe de services aux collectivités Cemig et les entreprises de construction Odebrecht et Andrade Gutierrez.

Santander a décroché toutefois un lot de consolation puisque son consortium a remporté la concession du barrage de San Antonio, également sur la rivière Madeira, avec un prix de fourniture de 78,9 reals par MWh. Ces deux barrages sont considérés comme vitaux pour assurer l'approvisionnement en électricité du Brésil après 2012.

Ce système d'enchères vise à obtenir le prix le plus bas possible d'électricité pour les clients. Suez a précisé dans un communiqué que Jirau devrait commencer à fournir de l'électricité en mars 2012 et non en janvier 2013 comme cela était initialement prévu. L'unité de production prévue doit encore décrocher une licence d'installation.

Suez se dit toujours intéressé par British Energy mais GDF passe avant

Le groupe français d'énergie et de propreté a annoncé ce mardi qu'il était toujours intéressé par l'avenir du secteur nucléaire britannique et du groupe British Energy, mais qu'il ne prendrait de décision à ce sujet qu'une fois sa fusion avec Gaz de France effectuée. Dans un communiqué publié à Londres, le groupe a expliqué que contrairement à ce que des spéculations et certains commentaires dans la presse pouvaient laisser penser, il était bien "impliqué dans les discussions actuelles concernant British Energy et le secteur nucléaire au Royaume-Uni". "Suez entend clarifier qu'il continue à participer aux discussions avec les parties intéressées sur le développement futur du secteur de l'énergie nucléaire au Royaume-Uni, y compris les discussions à propos de British Energy", a ajouté le groupe dans ce document en anglais. Cependant, le groupe a affirmé, comme il l'avait déjà laissé entendre par le passé, que le dossier British Energy passerait après sa fusion programmée avec Gaz de France. "Comme l'a déjà indiqué Suez, l'achèvement de la fusion avec Gaz de France reste la priorité de Suez et toute décision au sujet de British Energy ne pourrait être prise que par le conseil d'administration nouvellement formé de la société combinée", a déclaré le groupe.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.