Delhaize a publié ce lundi un bénéfice net en forte augmentation au deuxième trimestre à 116,3 millions d'euros, en hausse de 81%. Mais cette performance est essentiellement due à une base de comparaison favorable, le groupe de distribution belge ayant passé dans ses comptes du deuxième trimestre 2007 une charge exceptionnelle liée au rachat de la dette de sa filiale américaine.

Mais l'euro fort pénalise toujours Delhaize, qui a également fait part d'une baisse de 22,1% de son bénéfice d'exploitation au deuxième trimestre. Il ressort à 193,9 millions d'euros et n'aurait baissé que de 12,3% à taux de change constants. Le deuxième distributeur sur le marché belge souffre également des effets sur le comportement des consommateurs de la hausse des prix pétroliers et alimentaires et des turbulences sur les marchés financiers. Le groupe met en avant "une diminution du nombre d'articles achetés par visite", reflétant selon lui "un comportement plus prudent des consommateurs".

Le chiffre d'affaire a reculé de 7,5% à 4,454 milliards d'euros. Un repli qui s'explique par la faiblesse du dollar alors que Delhaize réalise les deux tiers de son chiffre d'affaires outre-Atlantique. Hors effets de change, le chiffre d'affaires aurait augmenté de 2,6%. Face à l'euro fort et au ralentissement économique, Delhaize avait été contraint, mi-juillet, de revoir à la baisse ses prévisions de résultats sur l'ensemble de l'année.

Le groupe belge ne table plus que sur une croissance à taux de change constants et périmètre comparable de 15% à 20% pour son bénéfice net, contre 25% à 30% précédemment. Son bénéfice d'exploitation ne devrait progresser que de 0 à 3%, contre 6 à 8%. Le chiffre d'affaires est attendu en hausse de 3% à 4,5%, au lieu d'une progression de 4 à 5,5%. Pour les seules activités américaines, Delhaize table désormais sur une croissance de 1,5 à 2,5% de chiffre d'affaires, contre 2,5% à 3,5% précédemment.