Selon le dictionnaire, le mot "pin up" (punaiser) apparaît en 1941 : en pleine guerre, les GI's décorent leurs chambres - et accessoirement leurs avions et chars - de photos ou de dessins représentant des jeunes filles, plus ou moins vêtues. Depuis, ces femmes fatales continuent de mettre en émoi collégiens, camionneurs et autres lecteurs de magazines, même si l'âge d'or de ces "Gibson girls", du nom de leur créateur, se situe dans les années 1940-50 avec un regain d'intérêt vers 1970.

Aujourd'hui plus âgés et davantage fortunés, ces amateurs sont à la recherche de leurs émotions passées : les collectionneurs font monter les enchères lors de ces (rares) vacations. Le 15 mars, l'étude Kahn-Dumousset propose à Drouot 496 lots consacrés à ces poupées que l'on retrouve sur des calendriers, posters, cartes, vignettes, et autres plaques publicitaires, souvent dans des poses alanguies, toujours dans des couleurs criardes.

La vente est en grande partie faite d'oeuvres de l'artiste français Alain Aslan, né en 1930, illustrateur de la bibliothèque rose avant de se consacrer à un public plus adulte. Proche des hyperréalistes américains, il travaille essentiellement à la gouache et au crayon fin, signant chaque tableau. Si les oeuvres originales devraient s'envoler au dessus des 4 à 8.000 euros estimés, les nombreux calendriers, posters ou pochettes (de disques, d'allumettes, de cartes à jouer) valent entre 50 et 200 euros.

Egalement mis aux enchères des livres, notamment d'Elgren, autre illustrateur de renom, des calendriers Playboy et Pirelli des encres de Meynet, des planches de Topaz ou des acryliques de Kro (de 150 à 2.500 euros).

Le 15 mars, Drouot Richelieu, étude Kahn-Dumousset, renseignements : www.kahn-dumousset.com