Début d'année timide pour L'Oréal. Après avoir affiché un solide exercice 2007, le groupe de cosmétiques voit ses ventes ralentir en raison d'un contexte de marché plus difficile que prévu aux Etats-Unis. Le chiffre d'affaires, publié mardi soir, progresse ainsi de 2,1% à 4,359 milliards d'euros, contre 4,268 milliards sur la même période un an plus tôt.

Dans son communiqué, le groupe de cosmétiques précise qu'à données comparables la croissance de ses ventes ressort à 5,1%, soit au-dessous du consensus de +6% des analystes financiers. Il ajoute également qu'hors effets de change, la croissance ressort à 7,1%.

Dans le détail de l'activité, le chiffre d'affaires de la branche cosmétiques progresse de 2,2% à 4,118 milliards d'euros. Les ventes de la division dermatologie augmentent pour leur part de 5,8% à 73 millions d'euros contre 69 millions l'an passé. En revanche, le chiffre d'affaires de The Body Shop, racheté en mars 2006 pour 940 millions d'euros, cède légèrement du terrain, en baisse de 0,5% à 168 millions d'euros contre 169 millions un an plus tôt.

L'activité du groupe sur le trimestre a en particulier marqué un repli en Amérique du Nord, du fait du ralentissement de la croissance américaine. Le chiffre d'affaires a baissé dans cette zone de 7,2% à 893 millions d'euros (-3,9% à données comparables), après avoir progressé de 1,3% sur l'ensemble de 2007 (+4,8%).

L'activité se maintient de fait grâce aux autres pays. En Europe de l'Ouest, la croissance a atteint 1% (+2,3% à données comparables), et dans le reste du monde 12,1% (+16,7%).

Mais le ralentissement américain fait qu'à données comparables le chiffre d'affaires ressort en dessous de l'objectif du groupe d'une croissance comprise entre 6 et 8% pour 2008. Malgré tout, L'Oréal se dit confiant dans sa capacité à accélérer sa croissance au cours des prochains trimestres, "grâce à un phasage de lancements favorable, à de meilleures perspectives en Amérique du Nord et au maintien d'une bonne dynamique dans les autres zones". Le groupe confirme ainsi son objectif de croissance annuelle à données comparables pour l'ensemble de l'année.

La Bourse de Paris a fort mal réagi à ces annonces. L'action s'est enfoncée de 7,36% pour clôturer à 73,75 euros.