Nicolas Sarkozy en urgence à Kaboul après la mort de dix soldats français

Le chef de l'Etat se rendra ce mardi soir en Afghanistan après les combats de lundi qui ont fait dix morts et 21 blessés au sein des forces françaises. "La France est résolue à poursuivre la lutte contre le terrorisme", annonce Nicolas Sarkozy.

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé ce mardi qu'il se rendrait dans la soirée en Afghanistan, après la mort lundi de dix soldats français de l'Otan lors de combats avec les insurgés talibans à l'est de la capitale Kaboul. Dix militaires français (du 8ème RPIMA, du 2ème REP et du RMT) ont été tués et vingt-et-un autres ont été blessés à la suite d'une embuscade des talibans, a précisé l'Elysée.

La présidence annonce également que "d'importants moyens, aériens notamment, ont été mis en oeuvre avec le soutien des Alliés pour appuyer et dégager nos hommes pris dans une embuscade d'une extrême violence". "Cette mission se déroulait dans la région de Kaboul, où nos forces sont présentes avec nos alliés depuis 2002", indique-t-elle.

"Ma détermination est intacte. La France est résolue à poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour la démocratie et la liberté. La cause est juste, c'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre", a ajouté le président Sarkozy.

"La France, qui est engagée en Afghanistan depuis 2002, paie aujourd'hui un lourd tribut à la défense de la liberté", déclare de son côté le Premier ministre, François Fillon, dans un communiqué. "En ces moments tragiques, je m'incline devant (la) mémoire" des soldats français tués, poursuit-il. "Au nom du gouvernement, j'adresse aux familles endeuillées ainsi qu'à leurs compagnons d'armes mes condoléances. J'adresse également toute ma sympathie aux blessés et à leurs familles".

"Je salue une fois encore le courage de nos soldats engagés, aux côtés de nos alliés, dans la lutte pour la paix en Afghanistan, une paix qui conditionne largement notre propre sécurité. Ils mènent un combat difficile, dangereux et juste qui mérite le soutien de tous les Français et la solidarité de la Nation", conclut le chef du gouvernement.

Il s'agit de la journée la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat contre le Drakkar, à Beyrouth en 1983, au cours duquel 58 parachutistes avaient été tués.

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