En 2007, le bénéfice net de Schneider Electric a atteint 1,583 milliard d'euros contre 1,309 milliard un an plus tôt, selon le communiqué du groupe de matériel électrique. C'est mieux qu'attendu par les analystes, qui tablaient sur 1,544 milliard selon le consensus Thomson Ibes. Le chiffre d'affaires du groupe, publié fin janvier, a enregistré un bond de 26,1% à 17,309 milliards, avec une croissance organique "record" de 13,9%.

Très belle performance également pour l'Ebita (résultat d'exploitation et amortissement des actifs incorporels issus des acquisitions) en hausse de 27% à 2,562 milliards d'euros, grâce à une contribution positive des acquisitions de 289 millions, dont 247 millions liés au rachat de l'américain APC, leader mondial de l'énergie sécurisée. Ce résultat a aussi profité d'une progression des volumes de ventes et d'une hausse de 2,2% des prix de vente, soit 307 millions d'euros, qui ont permis de "compenser largement l'inflation des coûts de matières premières de 199 millions d'euros".

Dans ces conditions, et grâce au "profond repositionnement" vers les marchés émergents et le secteur de l'efficacité énergétique, Schneider a confirmé ses objectifs pour 2008. "Nous sommes confiants dans l'amélioration structurelle de notre profil de croissance. Nous anticipons ainsi pour l'année 2008 une croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre 6% et 8% dans les conditions économiques actuelles", a expliqué le PDG Jean-Pascal Tricoire, cité dans le communiqué.

Toutefois lors d'une conférence de presse, Jean-Pascal Tricoire a laissé entendre que le groupe pourrait connaître un ralentissement de la croissance de son activité au premier semestre aux Etats-Unis et en Europe par rapport à l'ensemble de 2007. "Le premier semestre s'annonce être peut-être dans les principaux pays plus faible" que ce qui a été enregistré en 2007, a-t-il indiqué, jugeant que l'activité en Europe (+12% à données constantes) et aux Etats-Unis (+13,1%) était sur l'année à un niveau "très haut".

Mais "le rééquilibrage géographique de notre outil de production, la globalisation de nos opérations et la simplification de nos modes de fonctionnement doivent nous permettre d'atteindre une marge Ebita de 15%", a-t-il ajouté. Schneider Electric a également confirmé les objectifs à l'horizon 2009 pour sa division énergie sécurisée construite autour des américains APC et MGE, également acquis en 2007. Il table toujours sur des ventes annuelles comprises entre 4,3 et 4,5 milliards de dollars, soit une croissance organique annuelle moyenne de 11% à 13%, et sur un Ebita compris entre 650 et 750 millions de dollars, soit une marge de 15% à 17%.

Schneider Electric a par ailleurs indiqué qu'il proposera lors de l'assemblée générale des actionnaires du 21 avril un dividende de 3,30 euros par action au titre de 2007 (contre 3 euros pour 2006).