Silence tendu entre Microsoft et Yahoo après l'expiration de l'ultimatum

L'ultimatum posé par Microsoft à Yahoo pour conclure un accord amical de rachat a expiré samedi, sans qu'aucune des deux parties n'aient pour l'instant fait de commentaires. Ce qui rend l'issue du projet encore plus incertaine, entre une offre hostile ou un abandon pur et simple de Microsoft.

C'est un silence tendu et une drôle de guerre des nerfs qui se sont instaurés depuis samedi. A cette date en effet, l'ultimatum posé par Microsoft à Yahoo! pour conclure un accord amical de rachat a expiré sans qu'aucune des deux parties n'aient fait de commentaires. Ce qui rend l'issue du projet encore plus incertaine, entre une offre hostile ou un abandon pur et simple de Microsoft.

Début février, le géant de l'informatique lançait une offre sur le portail internet de 44,6 milliards de dollars, soit 31 dollars par action, une prime de 62% sur le cours de Bourse. Mais Yahoo est jusque là resté de marbre. L'offre, qui permettrait à Microsoft de renforcer sa présence sur Internet de concurrencer Google, s'est donc doublée début avril d'un ultimatum devant le peu d'empressement de Yahoo à donner sa réponse.

Selon le Wall Street Journal, les deux groupes et leurs conseillers auraient bien eu tout de même des discussions ces dernières semaines mais n'auraient pas fait d'avancées majeures pour pouvoir déboucher sur un accord.

Les dirigeants de Yahoo estimeraient toujours le prix proposé trop bas, et ont donc passé ces dernières semaines à tenter de nouer des alliances avec d'autres partenaires, dont le numéro 3 de la publicité en ligne AOL, filiale de Time Warner.

Toutefois, les résultats sans lustre publiés cette semaine par Yahoo, avec un bénéfice stable et des parts de marché en recul dans la publicité, ne jouent pas en faveur de ce dernier, qui viserait une offre à 35 dollars par action.

De son côté, Microsoft a écarté la possibilité d'une surenchère et indiqué que si l'impasse devait durer au delà du week-end, il annoncerait une décision "la semaine prochaine". "Cela inclut soit de s'adresser aux actionnaires, soit de renoncer", a expliqué jeudi le directeur financier Chris Lidell.

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