Les Emirats discutent avec la France de l'achat d'avions Rafale de Dassault

Le dernier né des avions de combat français n'a encore jamais été vendu à l'exportation. L'Elysée se félicite de cette perspective.

Le dernier né des avions de combat français, le Rafale de Dassault (avec Thales, Safran...) que Paris peine à vendre à l'exportation malgré des espoirs en Libye notamment - après un échec retentissant au Maroc où il semblait avoir partie gagnée - a peut-être trouvé une nouvelle piste.

Les Emirats arabes unis disent en effet qu'ils étudient "sérieusement" le remplacement à partir de 2013 de leurs Mirage 2000 déjà signés Dassault par le Rafale.

Les sources officielles emirati indiquent même que "des discussions se déroulent à ce propos entre le gouvernement des Emirats arabes unis et la République française".

Nicolas Sarkozy s'est d'ailleurs félicité jeudi soir de cette perspective. "C'est une bonne nouvelle pour la France. Les Emirats Arabes Unis utilisent du matériel français depuis longtemps. Ils regardent avec intérêt le Rafale pour remplacer leurs 63 Mirage 2000", est-il indiqué dans un communiqué de l'Elysée.

La présidence de la République précise toutefois qu'"il n'y a pas de date fixée ni de négociations commerciales entamées à ce stade. Les discussions vont se poursuivre dans les semaines qui viennent".

Paris souligne cependant que "grâce à ses qualités et à sa capacité à effectuer tous les types de missions, le Rafale répond parfaitement au besoin de l'armée de l'air émirienne pour assurer la défense et la sécurité des Emirats Arabes Unis dans les années à venir" et qu'"en cas de signature prochaine de contrat, les premiers appareils pourraient être livrés à partir de 2012".

Charles Edelstenne, PDG de Dassault Aviation, a estimé vendredi que l'annonce la veille par les Emirats qu'ils étudiaient "sérieusement" le remplacement à partir de 2013 de leurs Mirage 2000 français par l'avion de combat polyvalent Rafale était une "bonne nouvelle". "Nous nous en réjouissons", a déclaré Charles Edelstenne, en marge d'une conférence de presse. "Il va falloir maintenant qu'on rentre dans la discussion de fond", a-t-il ajouté.

"Ceci est l'illustration que la vente d'avions de combat est un sujet très politique et que sans des accords politiques, on ne peut pas réussir", a dit le PDG de Dassault Aviation, en marge de la présentation à la presse d'une offre franco-espagnole aux ministères de la Défense français et espagnol pour la fourniture de drones de surveillance.

Rabat officialise sa commande de 24 F-16 auprès de Lockheed Martin
Le constructeur aéronautique américain Lockheed Martin a annoncé ce vendredi que le Maroc avait officialisé sa commande de 24 avions de chasse F-16. Le lancement de la production des appareils fait l'objet d'un premier contrat, valorisé à 233,6 millions de dollars. En décembre, le Pentagone avait informé le Congrès américain de son intention de vendre au Maroc 24 avions de chasse F-16 de Lockheed Martin, ainsi que des équipements et des services associés, pour un montant total pouvant aller jusqu'à 2,4 milliards de dollars. Les F-16 américains étaient en concurrence au Maroc avec le Rafale de Dassault. L'échec de la vente du Rafale au royaume chérifien, face au chasseur américain, avait été annoncé en octobre. "Nous sommes heureux que l'aviation militaire marocaine ait retenu le F-16 pour moderniser sa flotte d'avions de chasse", a indiqué John Larson, vice-président du programme F-16 au sein de Lockheed Martin. Le Maroc est le 25ème pays à s'équiper de F-16.

Commentaire 1
à écrit le 06/03/2014 à 19:12
Signaler
Un Rafale de vendu: Dix paquets de pruneaux d'Agen en prime!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.