IKB toujours sous perfusion après des pertes plus lourdes que prévu en 2007/2008

L'institution basée à Düsseldorf table à présent sur une perte nette d'environ 800 millions d'euros, contre 550 millions en février. Son actionnaire principal, la banque KfW, va lui apporter une aide supplémentaire de 450 millions d'euros.

La banque allemande en difficulté IKB a annoncé ce jeudi prévoir des pertes encore plus lourdes que prévu pour son exercice 2007/08. L'institution basée à Düsseldorf table désormais sur une perte nette d'environ 800 millions d'euros, contre 550 millions en février.
La banque privée, spécialisée dans le financement aux petites et moyennes entreprises, ne se montre guère plus optmiste pour la suite. Elle devrait ne dégager "aucun bénéfice, ou un bénéfice très faible, sur plusieurs exercices fiscaux", selon le communiqué.

IKB se montre plus inquiète pour l'exercice en cours (clos au 31 mars) car elle s'attend à de nouvelles dépréciations à hauteur de 140 millions d'euros de son portefeuille d'actifs considérés comme peu risqués, selon un communiqué. La valeur totale de ce portefeuille se monte à 2,8 milliards.

Par ailleurs, elle devrait perdre 450 millions d'euros dans le cadre de la vente d'une partie de son portefeuille d'actifs "pourris", qui atteint en tout 3 milliards. IKB avait déjà passé des dépréciations d'actifs de 630 millions pour ces actifs.

Par conséquent, son actionnaire principal à 43%, la banque KfW, va lui apporter une aide supplémentaire de 450 millions d'euros, sous la forme d'un prêt. Mais IKB ne sera pas tenu de rembourser cette somme. La banque publique KfW, qui est le bras financier de Berlin, a déjà dû injecter des milliards d'euros dans IKB depuis le déclenchement de la crise des prêts hypothécaires à risque américains dits "subprime" cet été.

Le secteur bancaire allemand avait aussi dû mettre la main à la poche pour empêcher une faillite d'IKB, qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour d'autres instituts. Elle a déjà bénéficié de trois opérations massives de secours depuis juillet dernier. Ses trois grands actionnaires, KfW, la fondation privée Stiftung Industrieforschung, avec environ 11% et la banque privée Sal Oppenheim avec 5%, ont a présent mis en vente leurs parts. Mais la situation désastreuse de la banque complique le processus de vente.

A la Bourse de Francfort, l'action chutait de 13,44% à 4,38 euros vers midi sur un indice MDax des valeurs moyennes en baisse de 0,87%, après avoir été brièvement suspendue. Début juillet, avant le déclenchement de la crise des subprime, l'action valait encore environ 27 euros.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.