Les secteurs industriels allemands résistent face à la crise financière

Coup sur coup, plusieurs responsables sectoriels allemands ou experts économiques se déclarent plutôt optimistes sur la solidité de l'activité économique outre-Rhin.

Malgré le ralentissement économique et la force de l'euro, le secteur de la métallurgie et de l'électrotechnique allemand connaît un boom de l'emploi comparable à celui des années 1960, assure ce mardi le président de la confédération patronale de cette branche. Martin Kannegiesser a indiqué au quotidien à grand tirage Bild qu'en janvier dernier la branche, qui comprend par exemple la puissante industrie automobile, avait créé "27.000 emplois, du jamais vu depuis quarante ans.""Et sur un an (de janvier 2007 à janvier 2008), ce sont 147.000 postes qui ont été créés", a-t-il ajouté.

Si Martin Kannegiesser se montre serein face à l'euro fort, il l'est moins face aux éventuelles répercussions de la crise financière internationale. "La situation est très tendue. Les banques se font davantage prier pour accorder des crédits destinés à des investissements. Cela pourrait coûter de la croissance", a-t-il affirmé.

Cet optimisme général n'est pas isolé. Dans le Handelsblatt de ce mardi aussi, plusieurs experts et responsables allemands affirment que l'économie ne pâtira que modérément de l'actuelle crise financière mondiale: "du fait de l'évolution incertaine des marchés financiers en ce moment, les entreprises en Allemagne sont certes inquiètes, cependant elles ne ressentent aucun effet direct" (de la crise), a assuré Anton Börner, président de la Fédération du commerce de gros et des exportations (BGA). "C'est pourquoi nous n'avons pas à craindre un arrêt des investissements", ajoute-t-il.

De son côté, Dirk Schumacher, de Goldman Sachs, a jugé "extrêmement improbable" que la première économie de la zone euro entre en récession. "Dans la situation actuelle, les entreprises allemandes profitent beaucoup du fait que, contrairement à leurs homologues italiennes par exemple, elles ont massivement amélioré leur compétitivité ces dernières années", précise-t-il.

Quant au président de la Chambre de l'industrie et du commerce (DIHK), Ludwig Georg Braun, il a dit ne pas croire à un effondrement du système financier allemand. "Même si quelques instituts financiers ont des problèmes, le système bancaire allemand n'en garde pas moins des bases solides", car la majorité des banques ne sont peu ou pas présentes dans les marchés touchés, a-t-il déclaré au quotidien économique.

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