Plusieurs usines d'Airbus affectées par la grève

Les salariés du constructeur aéronautique protestent contre le projet de ventes de plusieurs usines françaises du groupe et contre le traitement différent réservé aux usines allemandes.

Les sites de production en France d'Airbus ont été bloqués ou perturbés jeudi matin pendant quatre heures par plusieurs centaines de salariés en grève. Selon des sources syndicales citées par l'agence Reuters, l'arrêt de travail s'est déroulé de 7h30 à 11h30 à l'appel de l'intersyndicale d'Airbus France sur les trois sites toulousains du constructeur aéronautique européen, ainsi que ceux de Nantes, Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, et Méaulte, dans le département de la Somme.

Les employés entendaient dénoncer les "différences de traitement", selon eux, infligées à la France et l'Allemagne dans le cadre du plan dit "Zéphyr" de cessions de sites à des partenaires privés. Ce plan est l'un des volets du plan d'économies Power 8 mis en place depuis plusieurs mois par l'avionneur.

"Certains sites ont été bloqués complètement. Sur d'autres, nous avons seulement installé des barrages filtrants et les employés sont libres d'accéder à l'intérieur des usines", a déclaré Marina Lensky, déléguée centrale CFTC à Toulouse. Airbus s'est pour sa part refusé à tout commentaire sur le mouvement.

L'intersyndicale avait initialement lancé lundi un appel à la grève pour le seul site de Méaulte. Fin mars, le comité d'entreprise de Latécoère avait rendu un avis favorable au projet "Zéphyr" de reprise des sites de Méaulte et de Saint-Nazaire.

EADS a, pour sa part, confirmé dimanche la prochaine filialisation des sites de Varel, Nordenham et Augsbourg, en Allemagne, après l'échec des discussions sur leur cession à OHB. Le Comité central d'entreprise extraordinaire initialement consacré à la validation définitive du plan "Zéphyr" doit se tenir le 29 avril à Toulouse.

Sur le site de Méaulte, l'action doit durer "toute la journée de jeudi et sans doute celle de vendredi aussi", a dit à Reuters Xavier Pétrachi, délégué central CGT. "Nous exigeons la juste répartition des charges de travail entre la France et l'Allemagne", a souligné Marilyne Brugidoux, déléguée centrale CFE-CGC. "La vente des sites français, d'un côté, et la filialisation des sites outre-Rhin est inacceptable. Il faut arrêter d'urgence de voir la France perdre chaque jour ses parts de travail au profit de l'Allemagne", a-t-elle ajouté.

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