Cette fois, c'est fait ! Ce mercredi 16 juillet, GDF-Suez, nouveau géant français de l'énergie, de l'eau et des déchets, est né. Les actionnaires de Suez ont approuvé - à 99,6% ! - ce mercredi 16 juillet la fusion du groupe privé avec GDF, le gazier public. Dans la foulée, ceux de GDF ont suivi le même chemin du mariage. Un feuilleton s'achèvera, né en février 2006 sur le perron de Matignon par l'annonce de Dominique de Villepin, alors Premier ministre, de la volonté de l'Etat de fusionner les deux groupe.

Lors de leur assemblée générale extraordinaire de ce mercredi, les actionnaires de Suez ont également approuvé la future mise en Bourse de Suez Environnement, le pôle eau et déchets de Suez.

L'actuel PDG de Suez, Gérard Mestrallet, sera le PDG du nouveau groupe alors que Jean-François Cirelli, son homologue chez GDF sera numéro deux. Les deux hommes tiendront un point presse au siège du nouvel ensemble, un immeuble du 8ème arrondissement de Paris occupé un temps par EDF, principal concurrent du nouveau groupe.

C'est le gazier qui va absorber l'électricien sur la base d'un échange de 21 actions GDF contre 22 titres Suez. GDF-Suez réunira son premier conseil d'administration la semaine suivante, le 22 juillet, date à laquelle il sera aussi mis en Bourse, ce qui permettra de connaître sa valeur aux yeux des investisseurs, de l'ordre de 93 milliards d'euros mardi en additionnant les capitalisations des deux groupes, soit dans le trio de tête de l'indice CAC 40, aux côtés de Total et de d'EDF. C'est également le même jour que la filiale Suez Environnement fera ses premiers pas en Bourse.

Le nouvel ensemble affiche l'un des premiers chiffres d'affaires du secteur, soit, en cumulé, près de 75 milliards d'euros. Il emploie près de 200.000 personnes. GDF Suez a déjà prévu de gâter ses actionnaires, le premier d'entre eux étant l'Etat français, en leur versant dès cette année un dividende exceptionnel de 0,80 euro par action.