Solide en 2007, la croissance du commerce en ligne devrait se maintenir en 2008

Le baromètre 2007 de l'Association pour le commerce et les services en ligne (ACSEL) confirme une nouvelle année de hausse pour le e-commerce, de l'ordre de 25% à 20 milliards d'euros. Les points positifs du baromètre proviennent d'une hausse du taux de confiance qui atteint 61,1%, et d'une tendance intéressante à l'export.

L'ACSEL, association pour le commerce et les services en ligne, a annoncé ce mardi une croissance de 25% du chiffres d'affaires 2007 de son panel d'étude. Les 21 e-commerçants du panel sont représentatifs des secteurs d'activité présents sur le Web, et ont réalisé un chiffre d'affaire 2007 de 4,5 milliards d'euros. L'ACSEL estime que le marché français du e-commerce et du service en ligne a réalisé un chiffre d'affaire compris entre 19 et 20 milliards d'euros en 2007.

Son président, Henri de Maublanc, se félicite de fournir "un ensemble de chiffres cohérents d'année en année", et constate que "les croissances des différents indices et panels sont corrélées et analysables, démontrant la maturité du secteur". Le commerce en ligne a représenté en 2007 entre 8 et 8,5% du commerce de détail total, hors alimentation.

Associé à l'étude, le cabinet de conseil et d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC) relève une progression linéaire du nombre de transactions et du chiffre d'affaires des sites marchands depuis 2004. Blaise Estrade, en charge de l'étude, explique que "dans le panel, une progression du chiffre d'affaires de 900 millions d'euros est atteinte en 2007, comme en 2006 et en 2005".

Autre fait notable, le quatrième trimestre reste le moment fort du commerce en ligne et représente 30% du chiffre d'annuel. Affinant son analyse, PwC s'est penché cette année plus spécifiquement sur le mois de décembre. Son chiffre d'affaires, hors voyage, représente 13% de l'activité annuelle des e-commerçants, soit 1,6 mois moyen, stable d'une année sur l'autre.

Le Groupement des cartes bancaires CB participe également au baromètre. Il enregistre un total de 10,2 milliards d'euros de transactions réalisées par des porteurs de cartes bleues sur des sites français, dont 1 milliard d'euros de paiements effectués par des cartes détenues par des porteurs étrangers.

Ce dernier chiffre est révélateur d'une tendance nette à l'export, en particulier vers les pays limitrophes, et confirmé par un autre chiffre donné par leguide.com. Dans une étude sur la répartition géographique du e-commerce, elle note que 50,7% des e-commerçants exportent vers au moins cinq pays en Europe, dont 20,3% vers toute l'Europe.

Médiamétrie s'est également penché sur le profil des cyber-acheteurs et de leur niveau de confiance. Et deux catégories se détachent. Les convaincus, qui ont en général entre 25 et 34 ans (75% de taux de confiance), appartiennent à une catégorie socio-professionnelle supérieure (71%), et vivent en région parisienne (66%). Ils constituent le "noyau dur" des internautes acheteurs. Deuxième groupe, les internautes restant à convaincre et qui constituent les réserves de confiance à conquérir. On les trouve sans surprise chez les retraités et plus de 50 ans (46% et 51%).

Puiser dans ces réserves de confiance pour trouver des nouveaux acheteurs est le principal axe de développement pour les e-commerçants. Guillaume Clavel, créateur de Mister Gooddeal, estime que "ceux qui n'ont pas confiance, sont ceux qui n'ont pas encore acheté". Selon lui, les deux axes principaux pour gagner la confiance sont "la qualité du réseau haut-débit, et la qualité de la prestation du e-commerçant."

Pierre Kosciusko-Morizet, de Price Minister, est dans une logique d'investissement en communication hors Internet. Même s'il parle d'une "fracture numérique", avec 46% de non-internautes en France, il estime que les déperditions en communication sont aujourd'hui acceptables puisque les supports traditionnels atteignent à la fois un grand nombre d'internautes et de non-internautes.

La prochaine étape pour le e-commerce pourrait être le multi-canal. Si de nombreuses enseignes physiques sont déjà sur le Web, les entreprises qui se sont créées en ligne sont à la recherche d'une plus grande proximité avec leurs clients. Et elles ont chacune leur manière d'y répondre.

Pixmania a ouvert treize magasins, dont huit en France, et les considère comme un élément de confiance et une manière de se démarquer. A l'inverse, Mister Gooddeal recherche des relais, mais pas des points de ventes, pour conserver une structure à coûts réduits comme le Web le permet, et rester compétitif. Chapitre.com, libraire en ligne, s'est lui associé avec le réseau de libraires Bertelsmann. Ce sont donc 80 librairies en France qui ont adopté l'enseigne "Chapitre.com".

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