Treize des 71 pôles de compétitivité français vont devoir être reconfigurés

Un rapport du Boston Consulting Group remis ce mercredi au gouvernement souligne l'efficacité d'une majorité de pôles de compétitivité en France. Mais certains sont moins prometteurs que prévu.

Efficaces ou pas les 71 pôles de compétitivité en France auxquels l'Etat s'était engagé à consacrer 500 millions d'euros par an de 2006 à 2008, soit un total de 1,5 milliard? C'est la question à laquelle a dû répondre le cabinet américain BCG, Boston Consulting Group, associé à CM International, à la demande du gouvernement.

Résultat de cet audit: "trente-neuf pôles ont atteint les objectifs de la politique des pôles de compétitivité. Dix-neuf ont atteint partiellement les objectifs" et "treize pôles pourraient tirer parti d'une reconfiguration en profondeur". Les pouvoirs publics se gardent bien de brandir pour l'heure la menace de la "délabellisation" à l'égard de ces derniers qui ont tout de même de quoi nourrir des craintes en la matière.

Ces treize pôles sont situés dans les Pays de la Loire (génie civil Ouest et Pôle Enfant), le Nord Pas-de-Calais (Matériaux à usage domestique et Pôle filière produits aquatiques), le Languedoc-Roussillon (Q@li-Méditerranée), le Centre (Sciences et systèmes de l'énergie électrique), en Auvergne (InnoViandes), en Haute-Normandie (Logistique Seine-Normandie), en Poitou-Charentes (Mobilité et Transports Avancés), en PACA (Parfums, arômes, senteurs, saveurs), en Bourgogne (Pôle Nucléaire Bourgogne), en Aquitaine (Prod'Innov) et en Rhône-Alpes (Sporaltec).

"Au final, le dispositif semble suffisamment prometteur pour être maintenu dans ses grands principes" même si "toutefois, le degré de maturité des pôles (...) demeure à ce jour très contrasté", note l'audit, remis ce mercredi au secrétaire d'Etat chargé de l'Aménagement du territoire, Hubert Falco, et à celui de l'Industrie, Luc Chatel.

A peine élu, Nicolas Sarkozy avait annoncé en juin 2007 son intention de "pérenniser" et "renforcer" au-delà de 2008 le dispositif de soutien financier de l'Etat aux pôles de compétitivité une fois réalisée "l'évaluation précise de l'action de chaque pôle".

A la lumière de cet audit, le chef de l'Etat et le gouvernement doivent maintenant fixer "les orientations de la politique des pôles de compétitivité pour les années à venir lors d'un comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires qui se tiendra prochainement sous la présidence du Premier ministre", indiquent dans un communiqué commun les deux secrétariats d'Etat.

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