La banque américaine JPMorgan Chase a indiqué au gendarme de la Bourse américaine, la SEC, Securities and Exchange Commission, que son portefeuille d'obligations adossées à des prêts immobiliers a vu sa valeur déprécier encore fortement au mois de juillet.

L'établissement chiffre cette baisse de valeur nette (après prise en compte des instruments de couverture) à 1,5 milliard de dollars et l'explique par la détérioration "substantielle" des conditions de marché.

Du coup, JPMorgan Chase prévient qu'il lui faudra procéder à de nouvelles dépréciations d'actifs dans ses comptes du troisième trimestre. De quoi entacher son image de banque américaine ayant plutôt bien résisté à la crise financière actuelle à la différence de ses consoeurs (elle a d'ailleurs racheté la banque d'affaires Bear Sterns pour lui éviter la faillite) et ayant limité le recours au marché avec une augmentation de capital de "seulement" 5,88 milliards de dollars.

Les investisseurs n'ont pas du tout apprécié cette nouvelle, combinée à l'annonce lundi de l'ouverture d'une enquête par le ministère de la justice de l'Etat de New York sur les obligations ARS (auction-rate securities, obligations à taux variable fixé par enchères) mises sur le marché par JPMorgan Chase. Le titre a signé la plus mauvaise performance de l'indice Dow Jones, perdant 9,48% à 37,92 dollars.