Journée importante pour le groupe de presse "Le Monde". Son conseil de surveillance, au cours duquel doit être présenté "le plan de redressement" du groupe, qui devrait notamment prévoir des suppressions de postes, a débuté vendredi en début d'après-midi.

Les 1.600 salariés du Monde craignent une centaine de suppressions d'emplois au quotidien et la fermeture ou la cession de certains magazines. Ce plan est présenté par Eric Fottorino, président du directoire du Monde depuis janvier, et son vice-président David Guiraud.

Sont également inscrits à l'ordre du jour du conseil les comptes 2007 et le rapport d'activité, le budget 2008 et la préparation du rapport du conseil. En 2007, le groupe de presse, dont l'endettement s'élève à 150 millions d'euros, a accusé une perte de 20 millions d'euros. En 2006, la perte nette avait atteint les 14,3 millions d'euros.

Pour redresser la situation du groupe, Eric Fottorino avait récemment déclaré se refuser à mener une stratégie de cession d'actifs, même s'il peut y avoir des "arbitrages à la marge". "Tous nos grands titres, Télérama, La Vie, Courrier International... il n'est pas question de les céder, il faut au contraire les impliquer encore plus dans ce qu'est Le Monde", avait-il expliqué, évoquant une plus grande intégration de "toutes les fonctions logistiques, de la publicité à la commercialisation, au marketing".

Le plan de redressement annoncé vendredi devrait être mené entre "avril et l'été" 2008, selon un document adressé aux salariés à l'issue d'un conseil de surveillance du 14 mars dernier, au cours duquel avait été présenté l'architecture d'un "plan d'action 2008-2010".