Au bord de la faillite, la compagnie aérienne italienne Alitalia a néanmoins obtenu mardi soir un léger sursis. Son conseil d'administration a en effet annoncé que le transporteur disposait de suffisamment de liquidités pour poursuivre son activité "sur le très court terme".

Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de son conseil d'administration, la compagnie a indiqué avoir à sa disposition 170 millions d'euros de fonds "en trésorerie et financement à court terme" à la date du 31 mars.

Ces fonds disponibles signifient que la compagnie dispose d'une marge suffisante pour prendre des initiatives à court terme afin d'assurer la survie du groupe. Alitalia estime toutefois qu'elle a besoin "d'un soutien financier substantiel" pour "confirmer la continuité de ses opérations".

Ce sursis doit néanmois lui permettre d'attendre un éventuel redémarrage des discussions sur sa reprise par Air France, interrompues depuis la semaine dernière. Les administrateurs ont d'ailleurs accueilli favorablement les déclarations du conseil d'administration d'Air France-KLM , lundi, qui ont semblé laisser la porte ouverte à un retour de la compagnie franco-néerlandaise à la table des négociations.

Il faut également pouvoir patienter jusqu'à l'issue des élections législatives du week-end, qui s'annoncent décisives pour Alitalia. Donné grand favori, le chef de file de la droite italienne, Silvio Berlusconi, a en effet réitéré mardi soir son opposition à la reprise du transporteur italien par Air France-KLM. Il a souhaité "la fin de la négociation insensée d'Alitalia avec Air France".

Pour l'heure, à la Bourse de Milan, la reprise des transactions sur l'action Alitalia doit reprendre ce mercredi, après une suspension de cours mardi. La Bourse italienne a annoncé qu'elle fixerait un prix unique à la fin de la séance. Ce type de procédure est habituellement utilisé pour les valeurs avec des volumes très étroits.