Guerre des cuisines : l'américain Manitowoc acquiert le britannique Enodis pour 2,7 milliards de dollars

A l'issue des enchères organisées par le régulateur des fusions-acquisitions en Grande-Bretagne, Manitowoc reprend son homologue britannique Enodis. Il l'emporte face à son compatriote Illinois Tool Works.

Le groupe américain Manitowoc vient de se voir attribuer le fabricant britannique d'équipements de cuisines Enodis par le régulateur des fusions-acquisitions en Grande-Bretagne, à l'issue des enchères organisées par ce dernier.

L'offre victorieuse de Manitowoc ressort à 328 pence par action Enodis, ce qui valorise sa cible à environ 2,7 milliards de dollars (environ 1,7 milliard d'euros), compte-tenu d'une reprise de dette de 249 millions de dollars, selon un communiqué du groupe.

Le Takeover Panel avait pris la décision originale d'organiser des enchères pour départager Manitowoc et son compatriote Illinois Tool Works (ITW), qui s'affrontaient pour obtenir le contrôle du britannique. Manitowoc avait d'abord présenté une offre à 258 pence par action en avril, qui a été recommandée par le conseil d'administration de sa cible. Puis ITW a surenchéri le 8 mai en offrant 280 pence, poussant Manitowoc à relever sa proposition à 294 pence le 19 mai, toujours avec l'accord de la direction d'Enodis. Cependant, les deux candidats avaient signalé que leurs propositions n'étaient pas définitives et pourraient encore être revues.

Manitowoc, un groupe présent dans la construction de grues et la production d'équipements de cuisines, espère désormais boucler l'opération au quatrième trimestre. Enodis, qui compte parmi ses clients des grandes chaînes de restauration rapide comme McDonald's ou Wendy's, fabrique notamment des friteuses, des cuisinières, des vitrines réfrigérées et des distributeurs de boissons. Le groupe britannique a réalisé sur son exercice clos fin septembre 2007 un chiffre d'affaires d'environ 1,6 milliard de dollars. Il dispose de 30 usines dans le monde, dont 16 aux Etats-Unis, et emploie 6.800 personnes. Le groupe a dégagé l'an dernier un bénéfice net de 41 millions de livres.

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