Le fonds d'investissement britannique Olivant, qui figurait depuis l'automne parmi les candidats déclarés à la reprise de la banque en difficulté Northern Rock, a annoncé ce lundi à la surprise générale qu'il renonçait à déposer une offre.

Ne restent en lice que le conglomérat Virgin du milliardaire Richard Branson, et un dirigeant de Northern Rock, Paul Thompson. La proposition "maison" prévoit ainsi de lever 500 millions de livres, de réduire les actifs figurant à son bilan et de réorganiser son activité.

De son côté, Virgin, qui a réuni un consortium international dont font partie également trois fonds d'investissement et l'assureur américain AIG, propose ce lundi d'injecter 1,25 milliard de livres (1,67 milliard d'euros) et de rebaptiser Northern Rock en Virgin Bank.

Cette somme doit permettre de renforcer les fonds propres de la banque britannique victime de la crise des subprime. Elle se décompose notamment en une injection de 500 millions de livres de cash, une augmentation de capital de 500 millions de livres à 25 pence par action et l'apport de l'activité Virgin Money.

"Nous avons fait une proposition qui cherche à stabiliser la société et à la reconstruire en tant qu'institution fiable et prospère sous la marque Virgin dans une optique de long terme", a déclaré Brian Pitman, qui devrait être dans cette optique le futur président de la Virgin Bank, ex-Northern Rock.

Mais si Virgin a été désigné en novembre " candidat préféré ", mais non exclusif, par la direction de Northern Rock, le groupe n'a pas le soutien du gouvernement britannique. Ce dernier n'exclut pas, en cas d'échec du projet de vente, de nationaliser provisoirement l'établissement financier basé à Newcastle en attendant une solution privée suffisamment solide à ses yeux.