Subaru Outback diesel : un vrai tapis roulant

Ce break nippon aux lignes classiques s'adresse aux connaisseurs. Moelleux et sobre, confortable, bien fini, spacieux, il offre une sécurité optimale sous la pluie et la neige avec ses quatres roues motrices.

Peu connue en France malgré ses succès en rallye, la firme nippone est réputée depuis longtemps en Suisse et en Allemagne, où les qualités routières de ses véhicules par temps de neige sont appréciées depuis longtemps. Marque un peu marginale, même si elle se situe désormais dans l'orbite de Toyota, Subaru offre traditionnellement des véhicules à la technique originale, caractérisés par des moteurs à plat dépourvus de vibrations permettant un centre de gravité plus bas et donc un meilleur équilibre routier, mais aussi une transmission intégrale permanente aux quatre roues, pour une sécurité accrue. Le problème dans l'Hexagone, c'est que, faute de moyens, Subaru ne disposait pas jusqu'ici d'offre diesel dans son catalogue. Mais, l'omission est aujourd'hui réparée, ce qui a représenté un énorme investissement pour une marque qui vend surtout au Japon et aux Etats-Unis, deux marchés peu portés sur le gazole.

Autant le dire toute de suite: le moteur est une réussite et ce break surélevé nous a conquis. Emettant un (léger) bruit rappelant les Porsche 911, l'Outback distille ses 150 chevaux dans une remarquable douceur. Les diesels concurrents passeraient presque, en comparaison, pour des tracteurs agricoles. Certes, la voiture manque un peu de punch à bas régime, mais elle monte ensuite dans les tours avec vigueur, comme un moteur à essence. Un agrément qui se double d'une sobriété remarquable pour une voiture relativement haute et puissante avec quatre roues motrices. Nous avons consommé 7 litres aux cent en moyenne lors de notre essai, soit une très bonne valeur. Malgré une boîte de vitesses qui accroche un peu au passage des rapports, la conduite se révèle moelleuse à souhait, avec des suspensions fort prévenantes. En contrepartie, le comportement routier en virage est un peu flou dès que la chaussée se dégrade, un phénomène aggravé par une direction manquant de consistance et répercutant les trépidations. Mais, avec quatre roues motrices, la sécurité demeure amplement assurée, notamment sous la pluie ou la neige. Avec sa garde au sol réhaussée, l'Outback peut aussi être utilisé comme un 4x4, à condition que les chemins ne soient ni trop accidentés ni trop boueux.

Atypiques et intemporelles, les Subaru arborent généralement des carrosseries classiques, aux formes assez carrées autorisant une bonne accessibilité à bord et une habitabilité satisfaisante. L'Outback n'échappe pas à la règle. Assez discrète mais équilibrée, sa ligne n'est pas vraiment à la mode. Et c'est tant mieux. Elle reste donc sobre, lisse, sans agressivité inutile ou faux chromes clinquants, comme le veulent les tendances actuelles. De surcroît, on retrouve avec plaisir les larges surfaces vitrées latérales et arrière, comme sur les voitures d'il y a dix ans, avant que la mode des formes pseudo-sportives à ligne de caisse haute ne réduise dangereusement la visibilité. Même sobriété à l'intérieur, où tout apparaît clair, lisible et simple. Les plastiques ne sont pas spécialement flatteurs, mais leur assemblage ne souffre guère la critique. C'est du sérieux. D'ailleurs, la marque est réputée pour la fiabilité de ses modèles. Seule remarque sur ce chapitre: un GPS qui ignore les petites routes de campagne...

Les deux vrais écueils sont en fait un réseau après-vente clairsemé et un prix de vente pas donné. Certes, par rapport à tout ce qu'elle offre, le tarif est contenu. Mais, il n'en apparaît pas moins élevé dans l'absolu, même s'il ne subit aucun malus. D'autant que l'Outback est livrée en une seule version Club plutôt complète (sellerie cuir, accès et démarrage mains libres, toit ouvrant, sièges avant chauffants...). Consolation: elle n'a pas de vraie concurrente à qui la comparer. Pour amateurs éclairés.

Modèle essayé: Subaru Outback diesel Club: 37.300 euros

Puissance du moteur: 150 chevaux

Dimensions: 4,73 mètres (long) x 1,77 (large) x 1,55 (haut)

Qualités: moteur moelleux et sobre, confort, utilisation agréable, tenue de route tous temps

Défauts: prix assez élevé, réseau après-vente peu étendu, train avant un peu flou

Concurrentes: VW Passat TDI 140 4 Motion Carat break : 34.700 euros; Volvo XC 70 D5 Momentum: 43.400 euros

Note: 14,5 sur 20

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