Il n'y a pas qu'en France que la consommation a donné des signes de faiblesse à la fin de l'année 2007. Les détails des chiffres en Allemagne montrent que si la croissance est passée de 0,7% à 0,3% entre le troisième et le quatrième trimestre outre-Rhin, c'est parce que les Allemands ont nettement moins acheté sur les derniers mois malgré les fêtes de Saint-Nicholas et de Noël.

La consommation privée en Allemagne a en effet reculé de 0,8% au quatrième trimestre alors qu'elle avait progressé de 0,3% au troisième.

Ce trou d'air fait qu'en rythme annuel, le produit intérieur brut (PIB) allemand - qui a crû de 2,5% en 2007 après 2,9% en 2006 - ne progresse que de 1,6%, hors ajustement du nombre de jours ouvrables (1,8% en ajusté) contre une hausse de 2,4% au trimestre précédent (2,5% en ajusté).

En revanche, le climat des affaires outre-Rhin s'est amélioré plus que prévu en février au vu de l'indice Ifo, considéré comme un baromètre des tendances économiques à venir, qui est ressorti à 104,1 après 103,4 en janvier. Les économistes tablaient sur un indice entre 102,5 et 102,8.

L'institut estime que l'industrie allemande reste solide mais que les entreprises du secteur manufacturier sont moins optimistes qu'en décembre quant à leurs perspectives à l'exportation. Le sous-indice de la situation actuelle est ressorti à 110,3 contre 107,9 en janvier. La composante des anticipations des entreprises s'est inscrite à 98,2, contre 99 en janvier et des attentes de marché de 98,7.

L'euro progressait à 1,4832 dollar après cet indicateur meilleur que prévu.