Tout sourit en ce moment à Visa. Le spécialiste de la carte de crédit qui vient de réaliser une introduction en Bourse record malgré la crise des "subprime" a annoncé ce lundi soir après la clôture de la Bourse de Wall Street que ses profits ont bondi au premier trimestre de près de 28%.

Ils ont en effet atteint de janvier à fin mars 314 millions de dollars contre 246 millions un an plus tôt. Le résultat par action ressort à 39 cents et à 52 cents en "ajusté", nettement au dessus des prévisions des analystes. Son bénéfice opérationnel a reculé sur la période à 349 millions de dollars, contre 394 millions proforma un an plus tôt, une baisse imputable à un alourdissement des dépenses publicitaires et de marketing, et à une hausse des provisions pour dépenses de justice.

Le chiffre d'affaires trimestriel a atteint 1,5 milliard, en hausse de 21,8%, grâce à une augmentation des commissions, qui sont calculées sur les transactions sur cartes réalisées le trimestre précédent, lesquelles ont fortement augmenté. Les commissions encaissées pendant le trimestre clos en mars ont crû de 29% à 792 millions, les commissions pour frais de traitement de 34% à 494 millions et les frais de transactions internationales de 35% à 379 millions.

Pour les 3 prochaines années, Visa attend une hausse du chiffre d'affaires de 11% à 15% par an, une marge opérationnelle d'environ 40% et une hausse du bénéfice par action (BPA° hors exceptionnels de 20% ou plus.

Le titre Visa a progressé de 72% en six semaines de cotations. Une mise en Bourse qui avait atteint le montant jamais vu de 19 milliards de dollars. Mais lors des transactions d'après-Bourse à Wall Street, le titre Visa perdait plus de 6% à 71 dollars.