Résultats trimestriels en fanfare pour News Corp

Le groupe du magnat des médias Rupert Murdoch affiche un bond de son bénéfice net. Presque toutes ses activités sont en pleine forme.

Le magnat anglo-saxon des médias Rupert Murdoch peut se frotter les mains. Son empire News Corp affiche pour le premier trimestre de l'année, le troisième de son exercice fiscal des résultats brillants.

Le résultat net a bondi de 871 millions de dollars à 2,69 milliards. Il a été dopé par un gain exceptionnel de 1,7 milliard lié à la vente de DirectTV à Liberty Media. Mais il peut aussi se targuer d'une forte hausse des recettes publicitaires de ses chaînes télévisées américaines, notamment grâce au SuperBowl, la traditionnelle finale du championnat de football américain, mais aussi à a campagne présidentielle aux Etats-Unis et au succès de l'émission de télé-réalité musicale American Idol (du type "Nouvelle Star").

Liberty Media a échangé ses 16% dans News Corp. contre la part que détenait News Corp. dans le groupe DirectTV, trois groupes de chaîne de sports régionales et 625 millions en cash.

Signe que le groupe est en pleine forme, le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 16% à 8,75 milliards de dollars tout comme le bénéfice opérationnel.

Le secteur du cinéma souffre un peu avec un recul de 36% du bénéfice opérationnel des films avec les studios 20th Century Fox à 261 millions de dollars. Les succès du début 2007 - "Le Diable s'habille en Prada", "Borat" - se sont révélés plus rentables que ceux de 2008 ( "Alvin et les Chipmunks", les "Fantastic Four"...).

La télévision voit, elle, son résultat opérationnel s'envoler de 53% à 419 millions. Les réseaux Fox et surtout Fox Television tournent à plein régime. Comme quoi le groupe de Rupert Murdoch est bien mondial, ce pôle profite également des hausses d'abonnements à Star en Inde.

Tendance également porteuse pour la télévision par câble qui a pu relever ses tarifs et voir son profit d'exploitation progresser sur le trimestre de 17%.

Même le secteur de la presse et de l'information se porte bien. Certes, les magazines accusent une baisse des publicités et subissent un recul de 9% du bénéfice opérationnel à 93 millions. Mais les journaux et services d'information voient au contraire le leur s'envoler de 38% à 216 millions, notamment grâce à l'intégration du groupe Dow Jones (propriétaire du Wall Street Journal), acquis en décembre au terme d'un long bras de fer avec les précédents propriétaires, et à des réductions de coûts d'impression au Royaume-Uni.

Rupert Murdoch ne parle plus d'ailleurs de basculer en mode gratuit l'accès au site du Wall Street Journal, WSJ.com et a reppéle que ce dernier compte "plus d'un million d'abonnés payants". De quoi faire réfléchir avant de changer le modèle économique.

Autre star du net rachetée par News Corp., le site d'échange MySpace connait une hausse de 49% de la recette moyenne par utilisateur, qui est "plus lente que prévu" reconnait Rupert Murdoch. Son groupe avait annoncé en avril dernier que Fox Interactive, maison mère de MySpace, n'atteindrait pas son objectif de recettes d'un milliard de dollars en 2008.

La boulimie d'acquisition de Rupert Murdoch n'est d'ailleurs pas rassasiée. News Corp. convoite en ce moment le quotidien américain Newsday. Il est prêt à se l'offrir pour 580 millions de dollars. Mais ce journal intéresse aussi le propriétaire du Daily News. En revanche, Murdoch a indiqué ne pas être en discussion avec Microsoft, AOL ou Yahoo! Certains avaient imaginé un rôle pour News Corp. dans la récente bataille qui a vu Microsoft proposer en vain de racheter Yahoo! pour contrer Google. Une bataille qui pourrait être relancée.

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