Motorola : les mobiles font chuter les ventes et aggravent le déficit net

Décidément, rien ne va plus pour l'américain Motorola. Au premier trimestre 2008, les ventes du groupe perdent 21% et son déficit se creuse. Sa division téléphones mobiles, sur le point d'être séparée des autres activités, subit de plein fouet la concurrence du marché mondial. Ses ventes et ses marges s'effondrent.

Il est grand temps pour l'américain Motorola de se débarrasser de sa branche téléphonie mobile. Cette branche a encore plombé le premier trimestre de l'équipementier publié ce jeudi.

Motorola a en effet creusé son déficit net au cours de son premier trimestre 2008, tombé à 194 millions de dollars contre 181 millions un an plus tôt.

Il est néanmoins parvenu à redresser ses pertes opérationnelles qui s'établissent à 269 millions de dollars. Elles étaient de 366 millions au premier trimestre de l'année précédente. Pourtant la branche de téléphonie mobile du groupe fait état d'un déficit opérationnel de 418 millions de dollars contre une perte de 233 millions un an auparavant.

Les ventes subissent une chute de 21% sur un an, le groupe ayant généré 7,75 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur les trois premiers mois de l'année. Avec 3,3 milliards de chiffre d'affaires, la division de téléphones mobiles accuse une chute de 39%. En volume, Motorola a vendu 27,4 millions de terminaux, moitié moins qu'au premier trimestre 2007. Néanmoins, la chute de cette activité n'est pas vraiment compensée par les fortes performances des deux autres (solutions pour les entreprises et équipements de réseaux mobiles) qui ne progressent que légèrement (entre 2 et 5%).

Des résultats qui confortent le groupe dans son choix, déclaré le 26 mars dernier, de se scinder en deux sociétés cotées, afin d'isoler la vente d'équipements de réseau de la fabrication de téléphones mobiles. Une décision prise sous la pression de l'un de ses actionnaires, Carl Icahn. Il faut dire que le groupe perd du terrain sur le marché des téléphones mobiles, frappé par la concurrence de Nokia, Samsung et par l'iPhone d'Apple. En 2007, il a perdu sa deuxième place de fabricant au profit de Samsung.

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