Merck supprime 1.200 postes de commerciaux suite à ses déboires avec la FDA

Mis en difficultés par l'autorité américaine des médicaments, qui vient de lui refuser le droit de commercialiser un nouveau traitement, le groupe de pharmacie américain a annoncé de nouvelles suppressions d'emplois.

Merck accélère son programme de suppression d'emplois. Après avoir multiplé les déboires avec l'autorité américaine des médicaments, la FDA, le groupe pharmaceutique américain a annoncé lundi soir vouloir supprimer 1.200 postes de commerciaux aux Etats-Unis. Dans un communiqué, Merck explique sa décision par "un délai imprévu dans l'approbation d'un nouveau produit", sans préciser lequel.

Les salariés concernés par les nouveaux licenciements, qui sont répartis sur l'ensemble du territoire américain, recevront leurs lettres de licenciement d'ici la fin du mois. Leur départ du groupe devrait être effectif d'ici la fin juillet.

Merck a souligné prendre cette mesure "dans le cadre de (ses) efforts déjà rendus publics pour optimiser (sa) structure de coût et améliorer (son) efficacité dans toutes les facettes de (son) métier". Il n'a pas précisé l'impact de cette mesure sur ces résultats.

Depuis fin 2005, après le retrait de son anti-inflammatoire Vioxx, le groupe a supprimé 7.000 emplois dans le monde et annoncé son intention de se défaire de 11% de ses effectifs d'ici fin 2008, dont la moitié aux Etats-Unis.

Ses déboires avec la FDA ont accéléré le processus. La semaine dernière, l'action Merck a ainsi chuté de plus de 7% quand la FDA lui a refusé l'approbation d'un nouvel anti-cholestérol, le Cordaptive, qui a pourtant été approuvé en Europe. En mars, la FDA avait déjà publié une étude contestant l'efficacité d'un autre anti-cholestérol, le Vytorine, l'un de ses médicaments vedette, produit en partenariat avec Schering-Plough, ce qui a fait plonger ses ventes.

Mais la plupart des grands groupes pharmaceutiques ont également réduit leurs effectifs ces derniers mois, sous le double effet de la concurrence des génériques, car nombre de grands brevets tombent dans le domaine public, et de la difficulté de plus en plus grande à faire approuver de nouveau médicaments, qui se révèlent dangereux ou inefficaces. Selon la presse américaine, les huit plus grands laboratoires mondiaux ont ainsi supprimé au total 42.000 emplois depuis début 2007.

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