Suite à la conférence de presse du président de la République, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a affirmé dans un communiqué que "quand un responsable public n'a pas de chiffres à présenter, il produit des mots. Nicolas Sarkozy les a multipliés". Pour le leader socialiste, l'intervention du chef de l'Etat aura eu "au moins un mérite: celui de révéler l'absence de résultat depuis huit mois"

Tonalité similaire au Mouvement des Jeunes Socialistes, qui dénonce dans un communiqué une conférence de presse ressemblant à "un show de campagne très loin du quotidien des Français et du malaise social". Selon le MJS, le président de la République "a oublié de dire ce qu'il compte faire concrètement pour les Français. Statut quo sur le pouvoir d'achat, aucune proposition sur le dérapage des prix, ni sur la croissance, ni sur l'emploi, ni sur les salaires. A défaut d'une politique de civilisation Sarkozy pratique une politique de l'illusion".

Toujours à gauche, le chevènementiste George Sarre (MRC) a dénoncé "un grand écart relevant de la haute contradiction. Pendant que le docteur Nicolas multiplie les annonces de politiques publiques, Mr Sarkozy donne toutes les clés du pouvoir à Bruxelles et à l'OMC à travers le retour du traité européen rejeté par les citoyens", affirme-t-il.

A la droite de l'échiquier politique, la tonalité est bien sûre différente. Jean-François Copé, président du groupe UMP, a relevé dans l'intervention de Nicolas Sarkozy "l'esprit très ambitieux, très courageux qui est celui que propose le président de la République et en même temps comment cela se décline sur un certain nombre de grandes mesures". Selon lui, les députés UMP "adhèrent totalement à la démarche qui est proposée par le président parce qu'elle correspond exactement à l'esprit avec lequel nous avons fait campagne auprès des Français".

Yves Jégo, porte-parole du parti présidentiel, s'est réjoui pour sa part que "le Président ait souhaité redonner du sens l'action politique et qu'il ait, pendant plus de deux heures ce matin, offert aux Français des repères et des règles pour l'année qui s'ouvre. Ce matin, a-t-il souligné, Nicolas Sarkozy a ramené l'actualité vers l'essentiel: les problèmes quotidiens des Français".

Pour François Sauvadet, président du groupe Nouveau centre à l'Assemblée nationale, le chef de l'Etat "a réaffirmé son ambition pour la France et montré la volonté qui était la sienne de jouer un rôle renouvelé, une politique de civilisation".