Rien ne va plus pour DMC. La société alsacienne pourrait bientôt mettre fin à 250 ans d'existence si l'on en croit les rumeurs entourant la société. Le groupe de textile a demandé ce matin la suspension de son titre à la Bourse de Paris, en prévision de l'annonce "de mesures de restructuration significatives". "Les importantes difficultés (poursuite de la baisse du dollar, baisse de la consommation depuis le début de 2008 et afflux de produits en provenance d'Asie) auxquelles le groupe DMC est confronté, le contraignent à envisager, à très court terme, des mesures de restructuration significatives" indiquait ce matin la société dans un communiqué.

Cette décision intervient alors que deux comités centraux d'entreprise doivent se tenir mardi prochain à Illzach (Haut-Rhin) pour les sociétés DMC SA et DMC Tissu. Les syndicats craignent à cette occasion l'annonce d'un dépôt de bilan qui mettrait sur le carreau un millier de salariés.

Ces événements interviennent après un début d'année agité. DMC, qui ne vaut plus que 23,5 millions d'euros en Bourse, a déjà mis en route un plan social concernant 208 postes sur 1.100 en janvier dernier. A la fin du même mois, le groupe avait conclu avec l'ensemble de ses créanciers un rééchelonnement de sa dette.

En février, le groupe, faisait état d'une baisse de 18,9% de son chiffre d'affaires annuel en raison de la concurrence asiatique et des effets de change. Un nouveau président du directoire, François Demoulin, a été nommé le 21 février dernier pour accélérer la restructuration du groupe, créé à Mulhouse (Alsace) en 1746, pour fabriquer des toiles indiennes.