Smoby : les repreneurs dévoilent leur offre après le retrait de MGA

Le groupe américain MGA se retire du processus. Cette décision laisse la voie ouverte à un démembrement du groupe. Trois repreneurs seraient sur les rangs pour certaines activités du numéro un français du jouet qui emploie 2.700 salariés dont 1.300 en France, principalement dans le Jura.

La tension sera à son comble ce lundi après-midi au tribunal de commerce de Lons-le-Saunier (Jura) qui examine ce lundi, les dossiers de reprise de Smoby-Majorette, numéro un français et numéro deux européen du jouet, avec 2.750 salariés dans le monde, dont 1.300 en France. Les juges devraient prendre ensuite leur décision dans les prochains jours.

Une source proche du dossier, citée par l'AFP (Agence France Presse), avait indiqué fin janvier que l'administrateur judiciaire serait en mesure de présenter trois offres principales de reprise. Les trois principaux repreneurs seraient le groupe de jouet allemand Simba, le fonds MIE, et le holding français Abcia, associé à Caravelle, société spécialisée dans la reprise de sociétés en difficultés, selon des sources concordantes.

Les juges sont à nouveau saisi à la suite du retrait de l'américain MGA Entertainement. Celui-ci a annoncé, vendredi 22 février, qu'il n'etait pas en mesure de présenter un plan de continuation pour la société, en redressement judiciaire. Le groupe américain affirme être parvenu à "trouver un accord avec trois banques et neuf établissements financiers représentant plus de 50% des créances bancaires sur Smoby", mais "quelques banques françaises - dont la Société Générale qui détient environ 35% de la dette, BNP Paribas ou Natixis - n'ont pas souhaité participer aux efforts nécessaires à la préservation du groupe Smoby", a-t-il déploré.

Cette décision laisse la voie libre à un "démembrement du groupe". La mise en place d'un plan de continuation, "portant sur l'ensemble" du numéro deux européen du jouet, nécessitait "un accord avec les banques créancières de Smoby afin d'apurer sa dette", a rappelé MGA Entertainment dans un communiqué.

Asphyxié par une dette de 277 millions d'euros, Smoby-Majorette, numéro un français du jouet, qui emploie 2.750 salariés dans le monde, dont 1.300 en France, avait été repris par MGA Entertainment au printemps 2007. Mais le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier (Jura), estimant que l'américain n'avait pas tenu ses engagements, avait placé la société en redressement judiciaire le 9 octobre, confirmée en appel le 28 décembre.

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