Le marché des biens techniques en bonne santé, les Français dépensent encore plus

Deux jours après le bilan du marché de l'électronique grand public vu sous l'oeil des fabricants (Simavelec), c'est au tour du cabinet d'études Gfk de dresser son bilan pour 2007. Son constat: les téléviseurs et les GPS sont un véritable moteur de croissance pour ce marché soutenu (+8% en 2007) malgré la baisse des prix.

"Un marché en bonne forme avec des perspectives de croissance toujours soutenues", telle est la conclusion de Gfk sur le marché de l'électronique grand public en 2007 présentée ce mercredi. Croissance certes, mais dont le rythme s'atténue malgré tout. En hausse de 18% en 2006, le marché a crû de 8% l'année dernière et 2008 devrait connaître une progression de 4% à 8,15 milliards d'euros. Un essoufflement que GfK explique notamment par une baisse continue des prix.

La croissance du marché s'observe également au niveau mondial, attendue autour de 8% en 2008, les achats de biens techniques ayant progressé de 14% pour 625 milliards de dollars en 2007, portés par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine.

Mais l'offre de produits continue de séduire son public puisque l'étude souligne que les Français ont consacré en 2007 349 euros en moyenne en biens d'équipement technologiques (électronique grand public,micro-informatique, photo, téléphones). Par foyer, ce budget atteint 860 euros. "La frénésie numérique gagne le consommateur", a commenté Olivier Malandra, directeur commercial de GfK, évoquant "le raccourcissement des cycles de vie" des produits, remplacés de plus en plus vite ainsi que des offres pléthoriques. Ainsi, le cycle de vie des téléviseurs LCD (écran à cristaux liquides) est d'environ huit mois; c'est-à-dire que les industriels n'attendent pas un an avant d'introduire de nouveaux modèles sur le marché. A cela s'ajoute un "effet de mode", constate Olivier Malandra. "Certains produits comme les téléphones deviennent vite dépassés" a-t-il ajouté. Les industriels intègrent désormais l'aspect visuel, "design" de leurs produits pour séduire les consommateurs, un peu comme le secteur de la mode (formes, couleur, matière...). Par exemple, 40% des ventes des lecteurs MP3 et MP4 concernent un premier équipement contre 60% pour lesquelles il s'agit d'un renouvellement.

En tête des produits gagnants de 2007 figurent les GPS portables dont les ventes ont doublé à 2,5 millions d'unités, avec un bond de 50% du chiffre d'affaires. Plus généralement, l'électronique embarquée (autoradio,...) est le secteur qui signe la plus forte progression (+28%). Viennent ensuite le segment des téléviseurs dont la croissance est dopée par l'engouement pour les écrans plats, la TNT et la haute définition, d'autant plus que des nouveautés telles que les écrans LCD encore plus fins, les écrans Oled (diode organique électroluminescente), voire même l'arrivée de la 3D offrent encore des perspectives prometteuses.

A l'inverse, les baladeurs audio et les appareils photos numériques s'essoufflent, les chaînes hi-fi traditionnelles sont concurrencées par les enceintes MP3; quant aux lecteurs DVD, ils poursuivent leur déclin.

Mais l'optimisme règne et "la capacité de l'industrie à s'auto-renouveler" selon GfK, promet encore de belles heures.

En baisse de 10,6% en 2007, le marché de la vidéo est en berne
Constat moins réjouissant pour le Centre national de la cinématographie (CNC) qui dressait quant à lui ce mercredi le tableau 2007 du marché de la vidéo en France. Le CNC, qui s'appuie sur des chiffres du cabinet GfK (ventes en grandes surfaces, magasins spécialisés, par correspondance et sur internet, à l'exclusion des ventes en kiosques, en librairies et dans les stations-service) a donc annoncé que les Français ont dépensé 1,48 milliard d'euros en achats de vidéos (DVD essentiellement, les cassettes VHS, de façon marginale), un montant en baisse de 10,7% par rapport à 2006. En volume, la tendance est aussi à la baisse mais dans une moindre mesure, le recul -le deuxième consécutif -n'étant que de 3,7% par raport à 2006, à 130,4 millions d'unités.
Parmi les ventes de DVD, qui captent 99,9% du marché de la vidéo (le reste concernant les cassettes VHS), 540.000 concernent les DVD haute définition pour un chiffre d'affaires de 14,29 millions d'euros. Le prix de vente moyen d'un DVD classique a diminué de 0,27 euro, celui des nouveautés ayant reculé plus fortement. Globalement, les ventes de DVD compris entre 17 et 20 euros représentent la principale part du marché avec 27,1% du chiffre d'affaires total.
C'est le cinéma qui domine, en valeur, le marché de la vidéo captant plus de 50% des recettes totales. Bonne nouvelle, la part de marché des films français en vidéo est à son plus haut niveau depuis cinq ans, avec 23,7% en valeur même si le marché est cependant toujours largement dominé par les films américains.

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